Emballages, poêles, vêtements… Ils sont partout dans nos objets du quotidien, mais également dans la nature. Les polluants éternels font la une de l’actualité ces derniers jours, alors que l’Assemblée nationale s’est penchée dessus récemment. Ainsi, la proposition de Nicolas Thierry, visant à limiter la diffusion des PFAS (à prononcer Pifas ndlr) ou "polluants éternels", a été approuvée à l'unanimité, avec 186 voix pour et zéro contre. L'article principal prévoit d'interdire à partir du 1er janvier 2026 la fabrication, l'importation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d'habillement contenant ces substances.
Mais qu’est-ce que sont les polluants éternels, aussi appelés PFAS ? Europe 1 fait le point.
Une substance magique
Ces polluants éternels sont des substances per et polyfluoroalkylés. Un nom barbare pour désigner une famille de milliers de composés chimiques, dont l’utilisation a explosé depuis les années 50. Car ces substances ont des propriétés imperméabilisantes, mais aussi antiadhérentes. Elles sont donc utilisées pour imperméabiliser nos vêtements, mais aussi dans nos poêles antiadhésives. Certains composants de la famille sont également utilisés dans les cosmétiques, dans les mousses anti-incendie, ou encore dans des produits pharmaceutiques.
Quelles conséquences sur la santé ?
Problème, lorsqu’elles se retrouvent dans l’environnement, ces substances sont particulièrement persistantes dans le temps et dans les éléments, leur prévalent ainsi le surnom de polluants éternels. Eaux, sols, air, être vivants… Les PFAS sont partout et se retrouvent désormais dans la chaîne alimentaire, à travers les poissons ou encore les œufs, expliquait ainsi en 2020 l’EFSA.
Selon plusieurs études, certaines molécules PFAS augmenteraient le taux de cholestérol chez l’Homme, et auraient un impact sur le système immunitaire et sur la fertilité. En 2023, le PFOA et la PFOS, deux sous-catégories de PFAS ont été respectivement classées "cancérigène pour l’Homme" et "peut-être cancérigène pour l’Homme", par le Centre international de recherche sur le cancer.