Comment lutter contre la pollution plastique ? À l'occasion de la semaine européenne de réduction des déchets, qui débute ce samedi, le Parlement européen doit durcir la réglementation sur les emballages. La France, elle, s'est fixée pour objectif de sortir du plastique jetable d'ici 2040. Parmi les solutions, la consigne pour réemploi, avec l'idée de rapporter pots et bouteilles en verre au supermarché pour qu'ils soient réutilisés. Mais cette mesure zéro déchet semble très ambitieuse.
Des freins évidents
Premier point noir de la mise en place de consignes : elle n'est que volontaire et ne sera donc instaurée qu'au bon vouloir des industriels. L'objectif du gouvernement était de faire en sorte que les entreprises utilisent les mêmes récipients pour leur yaourt, jus d'orange, vin rouge. Des contenants ensuite récupérés auprès des particuliers afin de les laver et les remettre en circuit. Mais qui paiera pour mettre en place un tel réseau ?
"Pour l'instant, on est sur une base de volontariat et le problème, c'est que ce n'est pas suffisant pour faire fonctionner le système. Donc effectivement, il nous faut des centres de lavage, il nous faut des circuits logistiques mutualisés, c'est-à-dire qu'on ne va pas transporter dans un camion un seul type de bouteilles, il faut mettre plein de bouteilles sur un camion qui vont dans une laveuse et les redistribuer. Donc pour ça, il faut à la fois des obligations et des financements", détaille Diane Beaumenay-Joannet, responsable plaidoyer pour l'association Surfrider.
Autre frein à la consigne : pour des raisons marketing, les marques sont réticentes à abandonner leurs emballages qui font l'identité de leur produit. C'est le cas du vin notamment. Malgré tous ces obstacles, l'État s'est fixé comme objectif de réutiliser 10% des emballages d'ici 2027.