La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur "subirait la hausse de température moyenne la plus importante de France métropolitaine dans les projections allant de 2021 à 2050" avec une augmentation moyenne de 1,8 degré par rapport à la période de référence (1976-2005), a expliqué Raphaël Marais, chargé d'études, lors d'une conférence de presse de la branche régionale de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
En France métropolitaine, la hausse moyenne serait de 1,3 degré sur la même période, selon l'organisme. Les territoires alpins seront particulièrement concernés par cette progression (+1,9 degrés) un peu plus que ceux du littoral (+1,6 degré pour les Bouches-du-Rhône), a ajouté Raphaël Marais lors de la présentation de son étude basée sur des projections de Météo France.
"La répétition des nuits tropicales augmente"
En outre, la population de la région sera fortement exposée aux nuits tropicales, pendant lesquelles la température ne descend pas en dessous de 20 degrés, notamment sur la bande littorale et dans la vallée du Rhône. Sur la période 1976-2005, 35% de la population régionale, résidant dans 6% du territoire régional, principalement sur une partie de la bande littorale, était en moyenne exposée à au moins 30 nuits tropicales l'été, soit une nuit sur trois. Selon l'Insee, ce phénomène touchera 79% de la population et 24% de ce territoire durant l'été.
"La répétition des nuits tropicales augmente le risque sanitaire et fragilise davantage la santé des personnes vulnérables", déjà souvent confrontées à des difficultés pour s'hydrater ou d'isolation de leur logement, a souligné Raphaël Marais. Parallèlement, le nombre de journées aux températures très élevées (plus de 35 degrés) devrait être plus élevé dans cette partie du sud-est de la France.
Si aucun département du sud-est de la France n'avait à subir plus de 10 jours par an de journées aux températures de plus de 35 degrés entre 1976 et 2005, cela devrait changer pour les projections 2021-2050. Dans le Vaucluse, 39% des habitants connaîtraient plus de 10 jours de ces fortes chaleurs annuellement, 20% des habitants des Alpes-de-Haute-Provence et 15% des Varois, contre 5% dans la population moyenne en France métropolitaine.