El Niño est un phénomène climatique qui entraîne une hausse généralisée des températures et favorise les épisodes météorologiques extrêmes dans certaines parties du globe. Cela se traduit par un déplacement des eaux chaudes de l'océan Pacifique de l'ouest vers l'est, près des côtes sud-américaines. La Niña est un phénomène inverse qui se matérialise par un refroidissement des eaux du Pacifique et entraîne une baisse généralisée des températures.
Une phase moins connue qu'El Niño
Selon les données de l'observatoire européen Copernicus, la température moyenne des eaux de surface a atteint 21,06°C en février, un record mensuel absolu. Un phénomène lié à l'inertie thermique des océans, couplé au réchauffement climatique et au phénomène El Niño. Ce dernier a atteint son pic en décembre et devrait donc se résorber pour éventuellement laisser sa place à La Niña, selon l'Organisation météorologique mondiale.
"Si cette phase dite de La Niña est moins connue que son pendant El Niño, c'est probablement parce qu'il y eut peu d'épisodes où elle s'est réellement manifestée durant les deux dernières décennies", indique Météo France.
Le retour de La Niña prévu cet été ou à l'automne
Le retour de La Niña, à l'effet refroidissant, est prévu cet été ou à l'automne par l'agence océanographique américaine NOAA. Un phénomène qui ne devrait toutefois pas faire chuter les températures, soutenues par le réchauffement climatique. Si La Niña fait son retour, cela se traduirait donc par un refroidissement des eaux situées dans l'est du Pacifique équatorial, au large du Pérou, ainsi qu'une température de l'air plus basse qu'à l'accoutumée.
Ce phénomène océanique aura mécaniquement un impact sur la moyenne mondiale et pourra provoquer d'importantes sécheresses (Moyen-Orient, États-Unis) ou de fortes pluies (Asie du Sud) en fonction des régions du monde.