1:36
  • Copié
Nina Pavan (à Vidauban)
Quelques heures seulement après des pluies diluviennes qui ont provoqué des inondations dans la ville de Vidauban, l'heure est au nettoyage. Encore sous le choc, les sinistrés doivent déjà se tourner vers leurs assurances pour être au plus vite indemnisé, à seulement quelques semaines des fêtes de fin d'année. 

Deux jours de pluies diluviennes... À Vidauban, les dégâts sont importants. La petite ville du Var a été durement touchée par l'épisode cévenol de ces derniers jours, provoquant notamment le débordement de plusieurs cours d'eau. Conséquence : les habitations proches de ses derniers se sont retrouvées les pieds dans l'eau. Mais à peine la crue terminée que les habitants doivent déjà faire un premier bilan des dégâts pour leur assurance.

Un petit pavillon de plain-pied en Provence, c'était le rêve de Monique et Jean-Pierre, 70 ans. Mais après les crues, leur maison ne vaut plus rien. "J'ai ouvert la porte et je croyais qu'il n'y avait pas beaucoup d'eau.... Et là, il y a une vague qui est rentrée" dans la maison, explique Jean-Pierre au micro d'Europe 1. 

Se ressaisir

"On va vendre... À notre âge, oui, on a plus de 70 ans donc on ne peut pas se permettre de rester plus longtemps", poursuit Monique. Cette dernière a des problèmes de hanche, Jean-Pierre un cancer, alors une inondation, c'est vraiment le ciel qui leur tombe sur la tête. Et après le choc, il faut tout de suite se ressaisir.

"Ce matin, j'appelais mon assurance. Là, j'attends en début de semaine, les experts qui vont venir voir un peu ce qui se passe", insiste le couple. Leurs voisins, Nathalie et Nicolas, eux, ont pu sauver quelques meubles au premier étage. Et surtout, "j'ai pris les photos de mes enfants parce que sinon, je savais que je n'allais jamais les retrouver", assure Nathalie. 

"Je ne sais même pas si j'aurai une maison pour les fêtes"

Pour eux aussi, le souci maintenant, ce sont les assurances. "Ils nous ont demandé de tout chiffrer, d'autant que la pluie nous a tout pris. Et maintenant, il faut savoir quand est-ce qu'ils vont nous rembourser, à quelle hauteur... Parce que moi, je vais vivre dans une maison sans meubles. Les fêtes arrivent et je ne sais même pas si j'aurai une maison pour les fêtes", s'alarme la sinistrée. 

Nathalie confie maintenant espérer la déclaration de catastrophe naturelle pour la commune, seule solution selon elle, pour réussir à être correctement indemnisé.