ZFE : les automobilistes soulagés après le vote pour leur suppression
Alors que la commission spéciale de l'Assemblée nationale a voté en faveur de la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE), à Villeneuve-d'Ascq, la décision est accueillie avec soulagement. Ces mesures environnementales, pourtant pensées pour limiter la pollution de l’air, sont jugées injustes socialement par une partie de la population.
La commission spéciale chargée d'étudier le projet de loi de "simplification" a voté mercredi la suppression des "Zones à faibles émissions" (ZFE), censées pousser les automobilistes à acheter des véhicules moins polluants, mais décriées par certains politiques qui leur reprochent de pénaliser les ménages les plus modestes. À Villeneuve-d'Ascq, cette décision rassure les automobilistes.
"Il faut aller jusqu'à la suppression complète des ZFE"
Sur le parking de ce centre commercial, des dizaines de vieux diesel alignées. Éric rentre chez lui, plutôt satisfait du vote en commission des députés contre les ZFE. "Il faut aller jusqu'à la suppression complète des ZFE pour des raisons d’équité sociale. On est un pays dont la devise est 'liberté, égalité, fraternité' et il n'y a ni égalité ni fraternité avec ce concept de ZFE", lance-t-il.
"Totalement injuste pour les ménages modestes"
Juste à côté, Fabien se réjouit également de ces amendements prévoyant l’arrêt des zones à faibles émissions, même si la mesure est appliquée de manière minimaliste dans la métropole lilloise. "Ça pourrait être embêtant. Par exemple, ma grand-mère est à l’hôpital sur Lille, s'il y avait une mise en place de zone à faibles émissions, Crit'Air 4 ou 5, mon père ne pourrait pas venir. Il serait obligé de se déplacer par d’autres moyens", glisse-t-il.
"C’est totalement injuste pour les ménages modestes", ajoute ce riverain qui espère désormais une abrogation totale des ZFE à l’Assemblée nationale.
>> À SAVOIR - Initiées en 2019 et étendues en 2021, ces ZFE affichent l'objectif d'améliorer la qualité de l'air et de limiter les émissions de particules fines, responsables de maladies respiratoires et de 40.000 décès par an selon Santé Publique France, en excluant certains véhicules en fonction des fameuses vignettes Crit'Air.