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Abandon des QHS, parloir sans séparations… Des idées qui ont ruiné la sécurité des prisons françaises ?

William Molinié - Mis à jour le . 1 min

Depuis 1974, les prisons de l'Hexagone connaissent une détérioration où tous les efforts de "bon sens" ont été ruinés. Europe 1 fait le point.

Gérald Darmanin veut remettre de l’autorité à l’intérieur des prisons. Au micro d'Europe 1, Béatrice Brugère, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO, dénonçait un lent délitement. Entre renoncements, idéologies et utopie, de gauche, comme de droite… Depuis 50 ans, tous les efforts de "bon sens" ont été ruinés. Et tout commence en 1974 avec de violentes émeutes dans les geôles.

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Au cours de cet été, 120 prisons connaissent des mutineries très violentes. Les détenus n’acceptent plus leurs conditions de détention. Il faut dire qu’elles n’ont pas changé depuis le début du siècle.

Premier virage en 1982

Une réforme pénitentiaire est mise en œuvre en 1975. Elle a créé des centres de détention orientés vers la réinsertion et libéralise la vie quotidienne des détenus. Mais le premier virage date de 1982. Robert Badinter supprime les quartiers de haute sécurité qu’il considère comme "inhumains".

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Ces QHS avaient été créés sept ans plus tôt pour les prisonniers dangereux afin de contrebalancer l’assouplissement de la vie des détenus qui se tenaient à carreau.

La détention, la solution ultime ?

L’année d’après, le principe du parloir devient libre pour tous, pas de séparation pour parler à un proche. En décembre 1997, la gauche adopte la loi qui autorise le bracelet électronique pour les peines de moins d’un an de prison. Puis en 2009, la cour européenne des droits de l’Homme impose à la France l’abandon des fouilles systématiques en entrée et en sortie de parloirs. La chancellerie planche alors sur projets de prison sans barreaux.

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La détention devient peu à peu l’ultime solution. Idéologie qui atteint son paroxysme avec Christiane Taubira qui veut vider les prisons en multipliant le recours aux peines alternatives. Ou encore Nicole Belloubet, qui a procédé à des libérations massives pendant la crise du Covid.