La cour d'appel de Toulouse a ordonné jeudi un supplément d'information dans le dossier du meurtre de Delphine Jubillar dont est accusé son mari Cédric, a-t-on appris auprès d'une de ses avocats.
Le parquet général avait formulé une demande de supplément d'information, en raison de nouveaux éléments pouvant mériter de nouvelles investigations, et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a fait droit à cette demande lors d'une brève audience à huis clos, a indiqué à l'AFP Emmanuelle Franck, l'une des trois avocates de Cédric Jubillar.
Un échange téléphonique qui interroge
"Estimant que les actes demandés présentent un intérêt, elle (la chambre de l'instruction) y fait donc droit et désigne pour y procéder les deux magistrats instructeurs du tribunal judiciaire de Toulouse initialement saisis", a expliqué la cour d'appel.
Mi-janvier, confronté à un nouvel élément dont il n'avait pas souhaité dévoiler la teneur, le parquet général de Toulouse avait demandé un supplément d'information, c'est-à-dire une reprise de l'enquête judiciaire dans le dossier ouvert à la suite de la disparition de Delphine Jubillar fin 2020. Selon le quotidien régional La Dépêche du Midi, ce nouvel élément est la découverte d'un échange téléphonique entre un détenu et sa mère évoquant l'affaire.
Dans la conversation placée sous surveillance, le détenu incarcéré à la prison centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour tentative de meurtre aurait évoqué les prénoms de trois personnes, dont au moins deux apparaissent dans le dossier Jubillar.
Cédric Jubillar continue de nier
Par ailleurs, un autre témoignage sur lequel des investigations seraient également nécessaires avait été évoqué par l'un des avocats de Cédric Jubillar à l'issue de l'audience de la chambre de l'instruction, sur la demande du parquet général, le 18 janvier. Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, Cédric Jubillar, incarcéré depuis juin 2021, nie toute responsabilité.
Delphine Jubillar a disparu de sa maison de Cagnac-les-Mines (Tarn), où le couple vivait avec leur fille de 18 mois et leur fils de six ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19.