La procureure de la République de Paris Laure Beccuau a affirmé mardi ne pas "douter" que les investigations menées sur le guet-apens meurtrier à Incarville (Eure) dans lequel deux agents pénitentiaires ont été tués, aboutiront à l'interpellation des suspects. "L'issue de cette enquête, ce dont je ne doute pas un instant, sera l'interpellation des auteurs et l'ouverture d'une information afin qu'ils répondent de leurs actes devant la cour d'assises", a-t-elle déclaré sur BFMTV.
"Ils ont des pistes sérieuses"
"Face à la détermination criminelle implacable des mis en cause, tous les enquêteurs restent mobilisés et le resteront le temps qu'il faudra, de même que les magistrats", a-t-elle ajouté. "Ils ont des pistes sérieuses (...). Rien n'est exclu, tout est observé, tout est examiné", a-t-elle poursuivi.
Un hommage national mercredi
Le 14 mai, le capitaine pénitentiaire Fabrice Moello et le surveillant brigadier Arnaud Garcia ont été abattus par un commando armé, qui a intercepté au péage autoroutier d'Incarville leur convoi transportant un détenu multirécidiviste, Mohamed Amra. Trois autres agents pénitentiaires ont été gravement blessés dans cette embuscade. Emmanuel Macron leur rendra un hommage national mercredi.
Le fugitif et ses complices sont depuis recherchés dans tout le pays par 350 enquêteurs. La traque s'organise aussi au-delà des frontières, avec une "notice rouge" émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser le détenu évadé.
"Plusieurs centaines d'enquêteurs sont sur ce dossier, toute une section du parquet de Paris est mobilisée 24h sur 24 (...) C'est une enquête hors norme, mais nous le devons aux victimes, à leurs familles, à leurs proches et à l'ensemble des agents pénitentiaires qui servent la justice au quotidien", a ajouté Mme Beccuau.