Attaques contre les prisons : ce que l'on sait sur le profil des interpellés
Plus d'une vingtaine d'interpellations ont eu lieu lundi partout en France dans le cadre des attaques commises depuis le 13 avril contre des prisons et des agents pénitentiaires. Ce mardi matin, le profil des interpellés se dessine. Europe 1 fait le point.
25 suspects interpellés, dont cinq extradés depuis leur cellule. Des suspects arrêtés partout en France : à Agen, à Metz, en région parisienne aussi. Ce mardi matin, le profil des interpellés se dessine.
Les commanditaires
Il y a deux types de profil. Tout d'abord, les commanditaires. Ils sont au moins cinq dans cette vague d’interpellations. Parmi eux, un détenu de 22 ans, membre de la DZ Mafia, actuellement incarcéré à Avignon. Les enquêteurs le soupçonnent d’être la tête pensante et selon les informations d'Europe 1, il doit faire partie des 100 narcotrafiquants à devoir être prochainement transféré dans la nouvelle prison de Condé-sur-Sarthe.
Les exécutants
Des commanditaires qui ont ainsi téléguidé à distance des exécutants, recrutés depuis leurs cellules. Des petites mains, à l’origine d’une quinzaine d’attaques partout en France dans un but précis, selon Gérald Darmanin. "Le fait d’attaquer des surveillants pénitentiaires, l’autorité de l’État, c’est parce qu’ils ne veulent pas de la loi narcotrafic que nous portons avec le ministre de l’Intérieur, avec un régime carcéral très difficile et c’est en réaction à cela, parce qu’ils ont peur de cela, qu’ils ont essayé de nous intimider", a-t-il déclaré.
Les policiers disposent ce mardi matin de trois jours d’interrogatoire sur les 96 heures de garde à vue légales. Objectif : identifier le rôle de chacun. Pour association de malfaiteurs en vue d’actes de terrorisme, certains encourent jusqu’à 30 ans de prison.