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Des peines de un à six ans de prison requises en appel contre des militants d'ultradroite

Europe 1 avec AFP . 2 min
Drogue : 165 kg de cocaïne saisis sur l'A9, cinq ans ferme pour deux trafiquants
Drogue : 165 kg de cocaïne saisis sur l'A9, cinq ans ferme pour deux trafiquants © AFP

Neuf membres du groupuscules d'ultradroite des Barjols ont été condamnés ce lundi par la cour d'appel de Paris, pour une affaire remontant à 2028. Il étaient accusés d'avoir préparé une série d'"actes terroristes", notamment à l'encontre du président Emmanuel Macron.

Des peines de un à six ans de prison ferme ont été requises lundi devant la cour d'appel de Paris à l'encontre de neuf membres du groupuscule d'ultradroite des Barjols, soupçonnés d'avoir préparé une série d'actions violentes, dont une visant Emmanuel Macron.

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Association de malfaiteurs terroriste

"Ce n'est pas le procès des Barjols mais celui d'une association de malfaiteurs réunis en vue de la constitution d'actes terroristes", a dit d'emblée l'avocate générale, Naïma Rudloff, au cours d'un réquisitoire musclé. Elle a réclamé 8 ans de prison dont 2 avec sursis contre l'ancien numéro deux des Barjols, Jean-Pierre Bouyer, absent à l'audience, contre qui elle a requis un mandat d'arrêt.

Naïma Rudloff a également demandé 7 ans de prison dont 2 avec sursis contre Mickaël Iber (également absent à l'audience) et contre David Gasparrini. Elle a requis la même peine contre Denis Collinet, 65 ans, le fondateur des Barjols, relaxé en première instance.

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Trois individus reconnus coupables en première instance

L'affaire avait débuté à l'automne 2018 quand les services de renseignement ont eu vent d'un projet d'attentat contre le chef de l'État, à l'occasion d'un déplacement en Moselle. L'enquête a relevé qu'en 2017 et 2018, des membres des Barjols auraient envisagé d'assassiner le chef de l'État, "brûler des mosquées" ou "assassiner des fidèles dans des mosquées", ou encore préparer "un putsch militaire". Aucun de ces projets n'avait pu être mis à exécution.

A l'issue du procès en première instance, Jean-Pierre Bouyer, Mickaël Iber et David  Gasparrini avaient été les seuls à être reconnus coupables de participation à une association de malfaiteurs terroriste. Ils avaient écopé de peines couvrant leur période de détention provisoire et étaient restés libres à l'issue du procès. Cette fois, a estimé l'avocate générale, "il y a suffisamment d'éléments pour que tous les prévenus entrent en voie de condamnation".

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Des "peines insuffisantes"

Outre les peines de prison ferme requises à l'encontre des neuf prévenus, elle a demandé leur inscription au fichier des auteurs d'infraction terroriste (Fijait), l'interdiction de porter une arme pendant 10 ans et la privation des droits civiques pendant 10 ans.

La représentante du parquet n'a pas hésité à critiquer "les peines insuffisantes" infligées en première instances. "Le tribunal (de première instance) n'a pas eu une appréciation exacte de la gravité des faits", a-t-elle estimé. Lors du premier procès, où comparaissaient 13 membres des Barjols, neuf prévenus avaient été relaxés.

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Naïma Rudloff n'a pas hésité à dresser un parallèle entre l'ultradroite et "la mouvance islamiste". "Ils ont le même but: installer le chaos", a-t-elle soutenu. La décision de la cour sera mise en délibéré après les plaidoiries de la défense prévues mardi et mercredi.