Deux hommes étaient convoqués dans le cadre d'enquêtes ouvertes en Nouvelle-Calédonie sur les violences qui ont secoué cet archipel du Pacifique. Ils ont été placées en garde à vue après s'être "présentées spontanément à la gendarmerie", indique samedi le procureur de la République de Nouméa. Il leur est reproché "une série de tirs avec des armes à feu sur les gendarmes mobiles", des actes qui auraient été commis en mai et en juin ayant donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet.
Une troisième personne, qui est mise en cause pour recel de vol, s'est également présentée à la gendarmerie. Elle a reçu une convocation en justice, avant d'être remise en liberté à l'issue de sa garde à vue, ajoute le communiqué.
Neuf personnes toujours recherchées
Le procureur Yves Dupas, assure enfin s'être "engagé" auprès des grands chefs de Saint-Louis sur le fait que "des représentants coutumiers pourront assurer un accompagnement moral et matériel auprès des jeunes de la tribu qui seraient incarcérés au centre pénitentiaire de Nouméa, dans le cadre des procédures diligentées à leur encontre". Neuf autres individus restent par ailleurs visés par un mandat de recherche.
>> A ECOUTER AUSSI - Martinique, Nouvelle-Calédonie, la crise de l'outre-mer
Des violences liées à la mobilisation indépendantiste
Les violences en Nouvelle-Calédonie, débutées le 13 mai en lien avec la contestation indépendantiste contre une réforme du corps électoral, ont fait 13 morts, dont deux gendarmes, et causé des centaines de blessés. Les dégâts matériels sont, eux, estimés à 2,2 milliards d'euros. Bien que la tension ait diminué depuis mi-juillet, la région sud de la Grande Terre reste difficile d'accès, avec plus de 300 tirs contre les forces de l'ordre recensés en quatre mois.