Arrestation de Mohamed Amra : 22 personnes toujours placées en garde à vue

48 heures après l'arrestation de Mohamed Amra, en cavale depuis son évasion ayant coûté la vie à deux agents pénitentiaires au péage d'Incarville (Eure), la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau et le patron de la police judiciaire, Christian Sainte, ont tenu une conférence de presse ce lundi à 17h.
La traque a pris fin samedi après-midi. Mohamed Amra, homme le plus recherché de France après son évasion ayant coûté la vie à deux agents pénitentiaires au péage d'Incarville (Eure) en mai 2024, a été arrêté à Bucarest, en Roumanie. Ce narcotrafiquant, âgé de 30 ans, est soupçonné d'avoir commandité des assassinats depuis sa cellule, mais n'était pourtant pas considéré comme un DPS (détenu particulièrement surveillé). Il doit désormais être remis par la Roumanie à la France dans les 30 jours. Ce lundi, une quinzaine d'individus ont été interpellés dans le cadre d'un nouveau coup de filet.
Les principales informations :
- 48 heures après l'arrestation de Mohamed Amra à Bucarest (Roumanie), la procureure de Paris tient une conférence de presse.
- Le narcotrafiquant de 30 ans a été arrêté dans la capitale roumaine après 9 mois de cavale.
- En mai 2024, il s'était évadé d'un fourgon pénitentiaire. L'opération a coûté la vie à deux agents.
- La Roumanie doit désormais le remettre à la France dans les 30 jours.
22 personnes toujours en garde à vue
Vingt-deux personnes sont actuellement en garde à vue dans l'enquête sur l'évasion du fugitif le plus recherché de France, Mohamed Amra, interpellé samedi en Roumanie, a indiqué lundi la procureure de Paris lors d'une conférence de presse.
25 personnes, "âgées entre 16 et 37 ans", avaient été interpellées et placées en garde à vue depuis le début des opérations, selon Laure Beccuau : 18 hommes, 7 femmes. Deux personnes sont mineures. Depuis, sur les 25 gardes à vue, trois ont été levées. Elles concernaient deux femmes et un homme. Quatre personnes ont été interpellées à l'étranger lors de ces opérations : Mohamed Amra en Roumanie, une personne en Espagne et deux autres au Maroc.
Une "organisation criminelle déterminée"
Le but des enquêteurs était de "retrouver Mohamed Amra, appréhender le commando d'Incarville (Eure) mais aussi d'identifier l'ensemble des personnes qui ont constitué les cellules logistiques et ce, quel que soit leur niveau de responsabilité", a détaillé la procureure.
Les investigations ont ainsi permis d'établir qu'une "organisation criminelle déterminée" s'était déployée autour de Mohamed Amra, autant dans la préparation que dans l'action même le jour de l'évasion : "équipe de voleurs, de logisticiens, de guetteurs, l'équipe même du commando...", a énuméré Laure Beccuau.
Les enquêteurs des différents services mobilisés, au premier rang desquels l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), exploitent actuellement les "nouveaux éléments" recueillis en perquisition. Les investigations sont instruites par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). "Les auditions se poursuivent, et pour certaines d'entre elles, elles ne font que commencer", a précisé la procureure.
Mohamed Amra, 30 ans, a été arrêté samedi en Roumanie, au terme de neuf mois de cavale. Selon le ministre roumain de l'Intérieur Catalin Predoiu, il "voulait faire des opérations (de chirurgie) esthétiques" avant de "quitter le pays pour la Colombie".
Darmanin espère un retour en France de Mohamed Amra "dans moins de dix jours"
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dit lundi espérer le retour en France de Mohamed Amra "dans moins de dix jours", la Roumanie, où le narcotrafiquant a été interpellé samedi, ayant selon lui donné son feu vert.
"J'espère que dans quelques heures, dans quelques jours, dans moins de dix jours -puisque la Roumanie aurait donné son accord pour le retour de monsieur Amra en France- nous puissions le présenter devant des magistrats français", a déclaré Gérald Darmanin lors d'un déplacement à Annemasse en Haute-Savoie.