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Féminicide de Mérignac : réclusion criminelle à perpétuité requise contre l'accusé

Stéphane Place avec AFP - Mis à jour le . 1 min

La réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, a été requise vendredi à Bordeaux contre Mounir Boutaa pour "l'assassinat" il y a quatre ans de son épouse Chahinez Daoud, brûlée vive devant chez elle à Mérignac près de Bordeaux.

Le ministère public a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, contre Mounir Boutaa, pour "l'assassinat" en mai 2021 de son épouse Chahinez Daoud, brûlée vive à Mérignac, près de Bordeaux.

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Présenté comme "paranoïaque" aux "traits narcissiques"

Cet homme, âgé de 48 ans aujourd'hui, avait tiré deux balles dans les cuisses de la victime, avant de l'asperger d'essence et d'y mettre le feu, dans un "acharnement meurtrier destiné à exterminer", qui a marqué "profondément toute notre société", selon l'avocate générale de la cour d'assises de la Gironde Cécile Kauffman.

L'accusé, présenté comme "paranoïaque" aux "traits narcissiques" par plusieurs experts, "a sans doute son discernement altéré", a estimé auprès de la cour Mme Kauffman. Mais "en raison de sa dangerosité", l'avocate générale a réclamé, "exceptionnellement", "d'écarter la diminution de peine" prévue à cet effet.

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Pour Mme Kauffman, son acte "qui a profondément et douloureusement marqué notre société", est un projet "d'effacement, d'extermination". Aux yeux de l'accusé, "Chahinez ne devait plus exister, ni pour lui ni pour les autres, elle ne devait plus avoir ni visage, ni corps, n'être que poussière".

Un suivi socio-judiciaire de 10 ans avec obligation de soin

Retenant la préméditation et l'organisation d'un guet-apens de l'accusé, qui s'était dissimulé depuis l'aube dans un fourgon devant le domicile de la victime, la magistrate a insisté sur sa dangerosité "psychiatrique" et "criminologique". "Quand il est frustré, il n'entrevoit qu'un seul recours : l'extermination", a conclu Mme Kauffman, pour qui Chahinez Daoud "a eu un courage hors norme" pour demander la séparation.

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Le retrait de l'autorité parentale, une interdiction de port d'arme et un suivi socio-judiciaire de 10 ans avec obligation de soin, ont également été requis contre l'accusé.