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Noémie Loiselle (à Grenoble) / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
La ville de Grenoble a été de nouveau le témoin de nouvelles fusillades, le tout sur fond de trafic de drogue. La préfecture de l'Isère est confrontée depuis des mois aux fusillades. Si le procureur assure être déterminé pour lutter contre ces crimes, les riverains, eux, appellent à avoir une présence policière plus forte tout au long de l'année. 

Grenoble une nouvelle fois endeuillé. Dimanche, un homme de 47 ans a été tué à l'arme à feu en pleine rue dans le quartier de la Teisseire, tandis que deux autres personnes ont été blessées. Le tireur circulait à trottinette. Il est toujours recherché à l'heure actuelle. Depuis ce drame, la présence policière est renforcée dans ce quartier sensible grenoblois. Un répit bienvenu pour les habitants. 

Depuis leur balcon, les habitants observent dans la rue la lignée de camions de CRS. Une présence policière qui rassure un peu les riverains. Mais beaucoup sont encore très inquiets. "Ça rassure un petit peu. Mais bon...", confesse un habitant du quartier, qui a souhaité resté anonyme par peur des représailles. Il se souvient encore la fusillade. "Je me suis garé. Trois minutes après, j'arrive chez moi et je suis à la fenêtre, j'entends que ça tire à tout-va. Donc, ça me fait peur parce que j'ai des enfants", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"On ne les voit jamais"

"J'aurais pu passer à ce moment-là, je sais jamais, une balle perdue, c'est vite fait... Maintenant, ils tirent dans le tas", juge un autre riverain, qui lui aussi souhaite rester anonyme. Mais pour ces habitants, cette présence sur le terrain reste insuffisante. Ils souhaitent que ces patrouilles soient régulières.

"On ne les voit jamais. Ils vont rester une heure ou deux, après ils vont partir et le quartier restera avec des problèmes de drogue, de délinquance", confessent-t-ils. "On vit avec, ce n'est pas près de changer", ajoutent les deux hommes.  

Le procureur assure "ne rien lâcher"

Ces fusillades, souvent sous fond de trafic de stupéfiants, sont prises au sérieux par les autorités. Un combat sans relâche Eric Vaillant, le procureur de Grenoble. "Il faut agir tous azimuts. Le vendeur du jour. Les enquêtes au long cours, Les opérations de coups de poing, Les opérations de place nette. On en refera et il faut continuer. On ne lâche pas", assure-t-il.

Mardi, c'est dans la banlieue grenobloise, dans l'immeuble Carrare à Échirolles, qu'une autre fusillade a éclaté, blessant une personne. La deuxième en l'espace d'une semaine devant cet endroit connu pour être un point de deal.