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Haute-Saône : pourquoi la ville de Lure a été choisie pour l'assignation à résidence de Karim Mohamed-Aggad ?

Jean-Baptiste Marty - Mis à jour le . 1 min

Karim Mohamed-Aggad, 34 ans, est le frère de Foued Mohamed-Aggad, l'un des tueurs du Bataclan, mort lors de l'attentat du 13 novembre 2015 à Paris. L'homme, fiché S, est assigné à résidence en attendant son expulsion du territoire dans une petite commune de Haute-Saône. Pourquoi ce village ?

La psychose s'est installée depuis quelques jours chez les habitants de la petite commune de Lure, en Haute-Saône. Ils ont appris qu’un ancien djihadiste, Karim Mohamed-Aggad, ni plus ni moins que le frère d’un des assaillants du Bataclan, était assigné à résidence dans la petite ville. Entre stupeur et incompréhension, les habitants de la commune vivent désormais dans la crainte.

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Une stratégie

Les riverains de la commune de Haute-Saône se demandent pourquoi Karim Mohamed-Aggad est assigné à résidence chez eux. Rien n’est laissé au hasard, c’est avant tout une stratégie de surveillance. L’assigner à résidence dans une petite commune comme Lure, c’est d’abord l’éloigner et l’isoler de ses fréquentations. Il est ainsi plus facile de le surveiller dans ces zones reculées que s’il avait été assigné dans une ville.

Tout le monde se connaît également dans ces petits villages et c’est un autre point. Tout comportement anormal fait vite parler.

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Un œil sur ses faits et gestes

S’il ne respecte pas une obligation, comme un couvre-feu par exemple de 21 heures à 7 heures du matin, et qu'il est vu dans la rue la nuit, les gendarmes vont en être rapidement avertis. Même son de cloche s’il reçoit des visites suspectes puisque dans ces villages, les habitants sont attentifs aux personnes et aux voitures qui n’ont pas pour habitude d’y venir.

Mais ces mesures de surveillance ont parfois des limites. On se souvient du djihadiste Djamel Beghal, lui aussi assigné à résidence à Murat dans le Cantal en 2009. Cela ne l’avait pas empêché de recevoir les visites d’Amedy Coulibaly et de Chérif Kouachi, cinq ans avant les attentats de Charlie Hebdo.