Trois personnes âgées de 28 à 35 ans ont été mises en examen et écrouées mercredi pour blanchiment et escroquerie en bande organisée, a indiqué lundi le parquet de Nanterre dans un communiqué envoyé à l'AFP. Les trois mis en cause sont soupçonnés d'être à l'origine de sites frauduleux proposant du mobilier et de la décoration à petits prix sur lesquels plus de 20.000 commandes ont été passées, "représentant plus de 4 millions d'euros de ventes non honorées", détaille le communiqué.
3.200 plaintes et signalements
Ils ont été interpellés le 3 juin "à l'issue d'un dispositif de surveillance", précise-t-on de même source. Leurs agissements ont été détectés grâce à des plaintes de particuliers victimes d'un de ces sites frauduleux déposées dès mars 2022 sur la plateforme Thésée, créée à cette date pour aider les victimes ou témoins d'escroquerie sur Internet. "Les paiements des acheteurs transitaient sur une plateforme étrangère et ces derniers ne recevaient jamais les produits commandés", précise encore le parquet.
>> LIRE AUSSI - INFO EUROPE 1 - Les infractions liées au blanchiment d’argent ont augmenté de 113% en 2023 par rapport à 2022
Pour l'un de ces portails, la plateforme a recensé plus de 3.200 plaintes et signalements et a agrégé près de 400 plaintes supplémentaires provenant d'autres services. L'enquête, ouverte le 22 mars pour blanchiment et escroquerie en bande organisée, est menée conjointement par l'Office anti-cybercriminalité (OFAC) et l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), deux unités spécialisées de la police judiciaire.
De "nombreux ordinateurs et puces téléphoniques, de l'argent liquide et des articles de luxe" dont "des montres et des voitures" ont été découverts lors de la perquisition de l'appartement dans le cossu XVIe arrondissement de la capitale d'où les mis en cause opéraient. Au total, "plus de 200.000 euros d'avoirs criminels ont été saisis", notamment sur des comptes bancaires.