Hauts-de-Seine : une enseignante de collège agressée par d'anciens élèves, une enquête ouverte
Ce vendredi, le parquet de Nanterre a indiqué qu'une enquête pour violences aggravées a été ouverte mardi après l'agression d'une enseignante de Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine. Aucune garde à vue n'est en cours. Les principaux suspects sont deux anciens élèves de l'établissement.
Une enquête pour violences aggravées a été ouverte mardi après l'agression d'une enseignante d'un collège de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) par d'anciens élèves de son établissement alors qu'elle était en charge d'un groupe d'élèves, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.
Les suspects sont deux anciens élèves de l'établissement
Aucune garde à vue n'est en cours, a ajouté le parquet, précisant avoir été "parallèlement" saisi d'un signalement de l'établissement où enseigne la victime. Mardi, l'enseignante d'éducation physique et sportive (EPS) s'était présentée peu avant 16H00 au gymnase du Parc à Fontenay-aux-Roses, à quelques minutes à pied du collège où elle enseigne.
Sur place, elle avait demandé à deux jeunes, qui n'étaient plus scolarisés dans l'établissement, de quitter le terrain qu'elle avait réservé pour son cours, selon une source policière. Les deux adolescents avaient alors refusé de quitter les lieux et essayé de lui dérober ses affaires. L'enseignante s'était alors débattue.
Après cette altercation, celle-ci se plaignait de douleurs au bras gauche et était prise en charge par l'infirmerie de son collège, selon cette même source. "Les cours ont été suspendus temporairement pour permettre un temps d'échange avec l'équipe enseignante. Le lendemain, un accompagnement sur site a été mis en place", a indiqué le rectorat de Versailles, sollicité par l'AFP.
"L'école, c'est le cœur battant de la République"
"Une enquête est en cours pour déterminer précisément la manière dont s'est passée l'agression inacceptable de cette professeure d'EPS", a ajouté le rectorat, précisant qu'un troisième élève, également impliqué dans l'agression, faisait l'objet d'une "mesure conservatoire" avant un conseil de discipline pour des "manquements antérieurs". Cette affaire a suscité de multiples réactions.
"L'école, c'est le cœur battant de la République. L'école n'est pas un lieu où il doit y avoir des rixes (...) Il va falloir trouver celles et ceux qui ont fait cela et pouvoir les punir. L'école doit être protégée", a ainsi martelé vendredi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau en marge d'un déplacement à Nantes.
En visite vendredi dans une école de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) avec la ministre de l'Éducation nationale Elisabeth Borne, le Premier ministre François Bayrou a lui exprimé "une pensée de solidarité" à cette enseignante, évoquant "un indice de plus que ce métier n'est pas tout à fait un métier facile" et qu'il est "au croisement de toutes les tensions de la société et de toutes (ses) dérives".
Elisabeth Borne a elle assuré être déterminée "avec Bruno Retailleau, à mettre le paquet, avec tous les partenaires de la sécurité, pour assurer la protection de nos personnels et de nos élèves".