Chung Pui-kuen, ancien rédacteur en chef de Stand News, un média favorable au mouvement pour la démocratie, a été condamné jeudi par un juge de Hong Kong à 21 mois de prison pour "sédition", faisant de lui le premier journaliste à être envoyé derrière les barreaux pour un tel motif depuis que ce territoire a été rétrocédé à la Chine en 1997.
La condamnation de Chung Pui-kuen, 55 ans, est la dernière mesure répressive en date prise contre la liberté d'expression dans cette ex-colonie britannique, qui a vu des personnes critiques des autorités chinoises emprisonnées ou contraintes à l'exil, à la suite des vastes manifestations en faveur de la démocratie de 2019.
Une répression accrue contre la liberté de la presse
La condamnation de Chung Pui-kuen intervient dans un contexte de répression sévère à Hong Kong, où de nombreuses figures pro-démocratie ont été emprisonnées ou contraintes à l'exil depuis les manifestations massives de 2019. Le consulat des États-Unis à Hong Kong a dénoncé cette décision, la qualifiant "d’attaque directe" contre la liberté de la presse, tandis qu’Amnesty International a évoqué "un règne de la peur" visant à dissuader toute critique à l’égard des autorités.
Des accusations de "sédition" et des condamnations controversées
Chung Pui-kuen et son collègue Patrick Lam, également rédacteur en chef de Stand News, ont été accusés de "complot visant à diffuser des publications séditieuses". Le juge Kwok Wai-kin a affirmé que Stand News ne se consacrait pas à un "véritable travail journalistique", mais participait à "la résistance" contre le gouvernement. Alors que Patrick Lam a vu sa peine réduite en raison de problèmes de santé, la condamnation de Chung suscite une forte réaction internationale, illustrant la dégradation continue de la liberté de la presse à Hong Kong.