«Il m’a mis la main aux fesses» : au troisième jour du procès Depardieu, la deuxième plaignante témoigne
Au troisième jour de son procès, Gérard Depardieu, qui comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris pour agression sexuelle, a continué de nier être "un toucheur" et "un violeur". De quoi agacer l'avocate de la deuxième plaignante, ce mercredi.
Après avoir été confronté à la première plaignante de son procès pour agression sexuelle mardi, Gérard Depardieu a livré sa version des faits face à la seconde ce mercredi. L’acteur admet des propos déplacés mais nie toute agression.
"Oui, je suis un vulgaire, un grossier, un ordurier mais je respecte les gens"
Frange devant les yeux, la plaignante s’avance timidement à la barre et livre sa version. "Il m’a mis la main aux fesses", assure cette dernière. "Touché ou palpé ?", interroge le président. "Touché, à trois reprises", répond la jeune femme en mimant le geste.
Deux mètres derrière elle, assis sur tabouret surélevé, Gérard Depardieu nie les faits. "Je ne suis pas un toucheur ni un violeur [...] Une agression sexuelle, c’est plus grave que ça !", lance ce dernier. De quoi agacer maître Claude Vincent, avocate de la jeune femme.
"Ma cliente n’est pas une menteuse. Je vous laisse apprécier le fait que quelqu’un qui est renvoyé devant un tribunal pour agression sexuelle ne soit toujours pas capable de qualifier ce qu’est une agression sexuelle", s'emporte-t-elle. "Oui, je suis un vulgaire, un grossier, un ordurier mais je respecte les gens. Je ne vais pas m’amuser à humilier ou à toucher, je n’aime pas ça", concède d'une voix goguenarde Gérard Depardieu.
"J’avais demandé de ne plus faire venir de jeune fille pour me chercher. J’avais demandé des garçons parce que je choque", poursuit-il. "Mais qu’est-ce qui choque ?", demande le président. "Mes mots !", rétorque l’acteur, qui dit être de l’ancien monde. Le procès, qui a pris beaucoup de retard, doit durer au moins jusqu’à jeudi soir.