Il «n'a fait que protéger la France» : Robert Ménard défendu par ses habitants avant sa convocation chez le procureur pour avoir refusé de marier un homme en situation irrégulière
Le maire de Béziers Robert Ménard est convoqué ce mardi par le procureur de Montpellier pour avoir refusé de célébrer le mariage entre une Française et un Algérien en situation irrégulière. Une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), aussi appelée "plaider-coupable", qui révolte les habitants de Béziers.
Le maire de Béziers, Robert Ménard, se retrouve ce mardi devant le tribunal de Montpellier pour connaître la peine qui pourrait être prononcée à son encontre. Il est auditionné pour avoir refusé de marier un homme en situation irrégulière, un Algérien sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Il risque jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.
"M. Ménard n'a fait que protéger les Biterrois et la France"
La situation a suscité de nombreuses réactions parmi les habitants de Béziers. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi Robert Ménard se trouve dans cette position. "M. Ménard n'a fait que protéger les Biterrois et la France, et on le juge. C'est incompréhensible", commente une habitante, visiblement choquée par la procédure en cours.
"C'est une escroquerie"
L'affaire concerne un homme algérien qui, en 2023, a tenté de se marier avec une Biterroise. Mais au-delà de la sincérité ou non de cette démarche, il s'avère que son OQTF aurait été beaucoup plus difficile à mettre en œuvre si le mariage avait eu lieu. Pour certains, ce mariage est une "d'escroquerie". "S'il avait réussi, il serait toujours là", déclare un autre habitant, qui critique la situation en raison du passé de délinquance du concerné. Selon lui, cette union aurait permis de contourner les procédures d'expulsion. "Nous, on n'en veut pas à Béziers", lance un autre habitant au micro d'Europe 1.
Plusieurs associations mobilisées pour soutenir le couple
Cependant, l'affaire a aussi attiré l'attention de plusieurs associations qui se sont mobilisées pour soutenir le couple, ce qui a le don d'ulcérer Martin. "Les associations sont complices ! Ces gens-là soutiennent les OQTF, c'est monstrueux pour la France", dit-il, visiblement agacé.
Cette audience intervient à un moment où le débat sur les mariages en situation irrégulière prend une ampleur politique. Le Sénat français doit en effet examiner, ce jeudi, une proposition de loi visant à interdire les mariages lorsque l'un des époux est en situation irrégulière sur le sol français.