Un incendie s'est déclenché dimanche soir dans un appartement d'un immeuble d'habitation de huit étages du 11e arrondissement de Paris et a fait trois victimes. Les enquêteurs en charge de l'investigation sur les lieux ont découvert que l'un des corps retrouvés dans les décombres présentait à la tête une plaie compatible avec un tir d'arme, a-t-on appris mardi de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.
La balle n'a pas été retrouvée dans le corps
L'autopsie de deux des trois hommes décédés dans l'incendie - le troisième s'était défenestré - a révélé lundi que le crâne de l'un d'eux présentait deux orifices d'entrée et de sortie compatibles avec un tir d'arme, a-t-on ajouté de même source, en précisant que la balle n'avait pas été retrouvée dans son corps.
L'enquête confiée à la brigade criminelle
L'enquête, d'abord confiée au 2e district de police judiciaire, a été confiée dès lundi à la brigade criminelle, avait indiqué alors une source proche du dossier. "Les résultats des autopsies pratiquées ont conduit le parquet à saisir la brigade criminelle des chefs d'homicide volontaire et de destruction volontaire du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes", a précisé mardi le parquet de Paris, regrettant "les révélations faites dans les médias en violation du secret de l'enquête". "Les victimes ne sont pas, à cette heure, formellement identifiées", a-t-il ajouté.
L'incendie s'était déclaré vers 20h15 dimanche dans un appartement situé au 7e étage d'un immeuble de huit étages de la rue de Charonne, dans le 11e arrondissement de Paris. Brice, 31 ans, habitant au 8e étage de cet immeuble, a affirmé lundi à l'AFP avoir entendu "une explosion" avant l'incendie. "On a entendu une explosion. Il y avait des bruits de verre brisé mais on n'a pas compris tout de suite ce qu'il se passait".
"On est sûr de l'origine du feu, puisque tous les riverains sont unanimes sur le fait qu'ils ont entendu une explosion. En revanche, l'origine de l'explosion n'est pas connue, d'autant que c'est un immeuble qui n'a pas de gaz de ville", avait expliqué lundi à l'AFP Nour Durand-Raucher, conseiller de Paris délégué à la sécurité dans le 11e arrondissement.