Un business juteux. Une employée de la Préfecture de police de Paris, rattachée au service des titres de séjour, a été interpellée. Elle est suspectée d’avoir participé à un vaste réseau migratoire en provenance du Maroc en délivrant des titres de séjour contre de fortes sommes d’argent.
Entre 5.000 et 10.000 euros par visas
À l’origine de la filière, un homme, résidant en France et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion du territoire français (OQTF). Identifié comme étant le rabatteur des potentiels candidats souhaitant venir en France, ce dernier organisait la liaison entre Paris et Agadir.
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Sa complice, à la Préfecture, validait les visas sans justificatifs, tandis qu’une seconde personne, à ce jour non-identifiée, avait la charge de remettre en mains propres les papiers au consulat d’Agadir. Sur chaque visa délivré, l’employée de la Préfecture de police touchait entre 5.000 et 10.000 euros.
Le rabatteur écroué
Après plus de deux ans d’enquête, les policiers sont ainsi parvenus à démanteler ce réseau. Interpellé, le rabatteur a été mis en examen et écroué. Quant à sa complice à la Préfecture, elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer une activité en lien avec le contentieux administratif des étrangers. Le dernier complice, à Agadir, n’a pour le moment pas été identifié mais l’ensemble de l’équipe en charge des visas a été renouvelé.