"L'absence de prise en compte des risques de débordements par les organisateurs et le service de sécurité insuffisant font craindre de forts risques de troubles à l'ordre public", a indiqué à l'AFP la préfecture de police.
L'organisateur dépose un recours en référé-liberté
"Cette marche qui dénonce notamment dans son appel des 'crimes policiers' à l'encontre des jeunes est propice à attirer des composantes recherchant délibérément les affrontements avec les forces de l'ordre, créant un risque réel de troubles à l'ordre public", précise la préfecture dans un arrêté publié jeudi.
L'observatoire national des pratiques et des violences policières et le NPA font partie des organisateurs de cette marche qui devait se dérouler entre Barbès et République, suivie d'un concert. Le collectif organisateur a déposé un recours en référé-liberté, a indiqué à l'AFP l'une de ses représentantes, Amal Bentounsi.
"Une provocation violente aux yeux de l'État français"
"On en arrive donc par une formidable opération kafkaïenne à cette situation : organiser une manifestation pour dénoncer les racismes, l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants devient une provocation violente aux yeux de l'État français et se voit interdite à ce titre", a réagi ce collectif dans un communiqué.
L'arrêté relève "par ailleurs que cette marche, en souhaitant également porter l'attention sur les enfants de Gaza, est de nature, eu égard aux tensions actuelles au Proche-Orient (...) à porter en son sein des slogans antisémites".
La préfecture évoque en outre un contexte de "mobilisation policière sur d'autres manifestations et événements sportifs", comme une brocante place de la République toute la journée ou pour le match de football PSG-Olympique lyonnais le soir.