Le candidat à la mairie de Paris Francis Szpiner visé par des investigations pour corruption

Le domicile de Francis Szpiner, sénateur et ancien maire du 16e arrondissement de Paris, a été perquisitionné dans le cadre d’une information judiciaire pour corruption. Candidat à l’investiture LR pour les municipales de 2026, l’avocat est soupçonné d’avoir favorisé l’attribution d’un logement social à une jeune femme avec laquelle il aurait entretenu des relations intimes.
Le domicile du sénateur Francis Szpiner, avocat et candidat à l'investiture des LR pour les municipales à Paris, a été perquisitionné dans une information judiciaire ouverte pour corruption, a indiqué jeudi le parquet.
Les perquisitions, révélées par Le Monde, ont eu lieu mardi. La mairie du 16e arrondissement, dont Francis Szpiner a été l'édile entre 2020 et 2023, a aussi été perquisitionnée.
Une enquête préliminaire avait été ouverte le 18 octobre 2024, puis les investigations ont été confiées à un juge d'instruction le 7 avril pour "corruption active et passive", a précisé le ministère public. "Il n'y a pas de mise en examen à ce jour", a ajouté le parquet.
Pas de commentaire de la part de Szpiner
Selon le journal, l'information judiciaire porte sur les conditions d'attribution en 2023 d'un logement social dans le 16e arrondissement à une esthéticienne de 26 ans, cette dernière disant avoir eu des relations sexuelles avec Francis Spziner.
Francis Szpiner, 71 ans, ténor du barreau qui préside le troisième groupe d'opposition au Conseil de Paris, n'était pas joignable dans l'immédiat. Également sollicitée, la mairie du 16e arrondissement n'avait pas donné suite dans la matinée.
Le sénateur parisien a sollicité à la mi-mars l'investiture des Républicains pour être leur tête de liste aux municipales à Paris, se plaçant ainsi en rival de Rachida Dati, aux commandes du deuxième groupe d'opposition au Conseil de Paris et candidate potentielle pour 2026.
L'entourage pas "inquiet sur le fond du dossier"
Contacté par l'AFP, l'entourage de Francis Szpiner a dit "ne pas être inquiet sur le fond du dossier" mais "s'interroge sur (un) agenda politique" lié aux élections de 2026.
"Si les faits sont confirmés, cela révélerait une instrumentalisation cynique des enjeux d'accès au logement à des fins personnelles", a réagi Fatoumata Koné, présidente du groupe des Ecologistes au Conseil de Paris.
"Cela porterait atteinte à la confiance que les Parisiennes et les Parisiens doivent pouvoir accorder à celles et ceux qui prétendent gouverner leur ville", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
L'ex-maire du 16e arrondissement a quitté il y a un an le groupe de Rachida Dati au Conseil de Paris et créé un groupe LR et centristes dissident (16 élus), refusant de suivre le rapprochement imposé par la ministre de la Culture avec la majorité présidentielle.