Le jihadiste Peter Cherif affirme qu'il n'a »pas joué de rôle» dans l'attentat de Charlie Hebdo

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Le jihadiste Peter Cherif, jugé depuis près de deux semaines avant la cour d'assises spéciale de Paris, a affirmé jeudi ne pas avoir "joué de rôle" dans l'attentat en 2015 contre le journal satirique Charlie Hebdo, commis par les frères Kouachi, dont il était proche.

"Je n'ai pas joué de rôle", a déclaré, le jihadiste Peter Cherif, à propos des attentas qui avaient touché le journal Charlie Hebdo en 2015, en réponse à une question d'un des deux avocats généraux. 

Peter Cherif nie tout rôle dans l'attentat de Charlie Hebdo

Depuis près de deux semaines, le jihadiste français Peter Cherif est jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Jeudi, il a de nouveau nié toute implication dans l'attentat de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, perpétré par les frères Kouachi, dont il était pourtant proche. "Non, je n'ai pas participé à la préparation de ces attentats avec Chérif Kouachi", a-t-il ensuite dit, relancé par l'autre avocate générale, ajoutant qu'il n'était "pas informé" du projet des assaillants, qui ont été abattus par les forces de l'ordre deux jours après la tuerie. Interrogé à plusieurs reprises par les avocats généraux.

Peter Cherif est jugé depuis le 16 septembre devant la cour d'assises spécialement composée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018, période de sa présence au Yémen au sein d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), qui a revendiqué l'attentat contre Charlie Hebdo.

Entendu comme témoin à l'automne 2020 au procès de cet attentat jihadiste, il avait déclaré : "je condamne tous les attentats et celui de Charlie Hebdo". 

Séquestration en bande organisée

En parallèle de sa potentielle implication dans l'attaque contre Charlie Hebdo, Peter Cherif est également jugé pour la séquestration en 2011 de trois humanitaires français au Yémen, membres de l'ONG Triangle génération humanitaire. Lors de l'ouverture du procès, il avait contesté les faits qui lui étaient reprochés. Toutefois, mardi, à la surprise générale, il a reconnu pour la première fois avoir été l'un des geôliers des trois otages.

Le verdict est attendu pour le 4 octobre.