Le maire de Saint-Étienne, l'ex-LR Gaël Perdriau, a été mis en examen pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un chantage" vendredi au terme d'un interrogatoire de près de huit heures, ont annoncé ses avocats.
Gaël Perdriau "conteste toujours l'intégralité des faits"
Déjà mis en examen pour chantage en avril dernier, Gaël Perdriau "conteste toujours l'intégralité des faits" qui lui sont reprochés en lien avec l'existence d'une sextape destinée à neutraliser politiquement l'ancien adjoint centriste Gilles Artigues, ont indiqué les avocats dans un communiqué. Au cœur du dossier, son rôle éventuel dans le tournage, l'utilisation et le financement via des détournements de fonds publics de cette vidéo tournée en janvier 2015 dans laquelle on voit Gilles Artigues se faire masser par un escort-boy dans une chambre d'hôtel.
Gaël Perdriau a déjà été mis en examen pour chantage et placé sous statut de témoin assisté pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique" le 6 avril dernier dans le cadre de cette affaire qui secoue sa ville depuis sa révélation en août 2022. Il avait alors été placé sous contrôle judiciaire, avec une caution de 60.000 euros. Son contrôle judiciaire n'a pas été modifié vendredi, précisent ses avocats Me Christophe Ingrain et Jean-Felix Luciani. Leur communiqué annonce leur intention de faire "dans les tout prochains jours des demandes de confrontation qui démontreront la véracité des déclarations de (leur) client".
Sa mise en examen suit celle de son ancien directeur de cabinet pour "association de malfaiteurs" en décembre dernier. Son ancien bras droit qui avait jusque-là nié toute responsabilité dans cette affaire, l'a mis en cause pendant sa dernière audition en affirmant qu'il avait donné son "feu vert" à l'opération de chantage et en avait réglé le financement, selon des extraits de procès-verbaux publiés par Mediapart.