Lutter contre l'insécurité, l'immigration illégale et l'habitat insalubre à Mayotte. Une opération "place nette", qui ressemble davantage à une opération Wuambushu 2, du nom du grand déploiement de forces de l'ordre sur l'île il y a un an, a été déclenchée ce mardi matin. Dans ce département d'Outre-mer, situé dans l'océan Indien, l'État vise l'interpellation de 60 chefs de bande présentés comme étant des cibles prioritaires.
La destruction de 1.300 bangas
Ce coup de filet doit s'accompagner d'un renforcement de la lutte contre l'immigration illégale, avec le déploiement de moyens aériens, terrestres et maritimes. "Ces opérations terrestres militaires seront menées avec la mobilisation des militaires et une section de 30 hommes. Deux vedettes côtières de la gendarmerie maritime assureront une permanence en mer. Un bâtiment de la marine sera mobilisé dans le canal du Mozambique, en haute mer, pour bloquer la route des Grands Lacs. Le retour à l'ordre passe aussi par les airs et un avion civil multipliera les heures de vol au-dessus de l'île et au large de nos côtes", indique Marie Guévenoux, ministre déléguée en charge des Outre-mer.
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Cette opération "place nette" doit enfin permettre la destruction de 1.300 bangas, ces abris de fortune insalubres dans lesquels vivent de nombreux migrants en situation irrégulière. 5 millions d'euros seront débloqués pour reloger ces familles. Marie Guévenoux confirme, par ailleurs, la suppression du droit du sol à Mayotte, qui doit faire l'objet d'un projet de loi constitutionnel présenté en Conseil des ministres.