Meurtre de Célya, 6 ans: le beau-père mis en examen et placé en détention provisoire

Une mère et sa fille.
Une mère et sa fille. © LOIC VENANCE / AFP
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avec l'AFP / Crédits photo : LOIC VENANCE / AFP
L'affaire avait secoué la France. Célya, six ans, avait disparu la nuit du 12 au 13 juillet 2024 dans la commune de Saint-Martin-de-l'If, après que sa mère a été agressée au couteau par son compagnon. Elle disait avoir réussi à sortir de sa maison mais que son compagnon s'y trouvait toujours avec la petite fille. À leur arrivée au domicile, les gendarmes avaient constaté qu'il était vide.

Le beau-père de Célya, une enfant de six ans qu'il est soupçonné d'avoir enlevée puis tuée dans la nuit du 12 au 13 juillet en Seine-Maritime, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Rouen. Agé de 42 ans, le suspect a été mis en examen le 26 septembre dernier pour tentative de meurtre sur conjoint, enlèvement de mineur de moins de 15 ans et meurtre sur mineur de moins de 15 ans, a précisé le parquet, confirmant une information de Paris-Normandie.

 

Des faits "d'une extrême violence"

Il a été placé en détention provisoire au centre hospitalier du Rouvray où il avait été hospitalisé d'office à l'issue de sa garde à vue mi-juillet en raison de troubles et d'idées "délirantes", selon cette source. Célya, 6 ans, avait été retrouvée morte dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier dans une zone boisée de la commune de Saint-Martin-de-l'If, quelques heures après avoir été enlevée par le compagnon de sa mère. Ce dernier avait été interpellé dans le même secteur.

L'"examen externe" du corps de la fillette avait "mis en évidence des faits d'une extrême violence, un fracas majeur du crâne de l'enfant à l'arrière de la tête qui a très probablement causé son décès". "Armé d'un couteau", l'homme s'était laissé "interpeller sans heurt", avait alors déclaré le procureur. Souffrant de troubles et d'idées "délirantes" constatées durant sa garde à vue, levée en conséquence, il avait été hospitalisé d'office.

Le quadragénaire avait déjà été condamné "à cinq reprises" depuis 2009 pour des affaires de stupéfiants et "incarcéré pour ce type de faits", avait également détaillé le procureur de Rouen. La disparition de Célya avait déclenché une "alerte-enlèvement", un dispositif adopté en France en février 2006 qui consiste à lancer une alerte massive en cas de rapt d'enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant et de son ravisseur.