Meurtre de Lola en 2022 : procès aux assises requis pour Dahbia Benkired

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avec AFP , modifié à
Un procès aux assises a été requis contre Dahbia Benkired pour meurtre de mineur de moins de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbaries, s'agissant de Lola, 12 ans, tuée fin 2022 à Paris, a indiqué lundi le parquet de Paris.

Un procès aux assises a été requis contre Dahbia Benkired pour meurtre de mineur de moins de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbaries, s'agissant de Lola, 12 ans, tuée fin 2022 à Paris, a indiqué lundi le parquet de Paris à l'AFP, confirmant une information de RMC.

Le juge d'instruction doit trancher sur le procès

Dans ce dossier qui avait suscité un vif émoi en France, le ministère public a confirmé lundi avoir requis le 9 septembre la mise en accusation, et donc le renvoi devant la cour d'assises, de Dahbia Benkired pour cette infraction criminelle faisant encourir la perpétuité, tout comme une autre infraction retenue, viol sur mineur avec torture ou acte de barbarie. La décision finale sur un procès revient au juge d'instruction.

Le vendredi 14 octobre 2022, Lola, qui n'était pas rentrée du collège dans l'après-midi, est retrouvée sans vie dans une caisse en plastique, dans la cour intérieure de l'immeuble de la capitale où elle habitait. En cherchant sa fille, son père, gardien de la résidence, voit sur les images de vidéosurveillance Lola entrer dans le hall vers 15h15 avec une femme qu'il ne connait pas. Cette dernière ressort de l'immeuble vers 17h00, tirant de lourds bagages dont une malle en plastique.

Dahbia Benkired, sous le cou d'une OQTF

La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne interpelle dès le samedi matin à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) la suspecte, Dahbia Benkired, une jeune Algérienne née en 1998, entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d'étudiant. Elle était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois. Le fait qu'elle soit toujours présente en France avait suscité de virulentes critiques à droite et à l'extrême droite. Le gouvernement avait en retour fustigé "l'indécence" de cette "récupération politique".

Lors de sa garde à vue, Dahbia Benkired avait raconté avoir "imposé (à Lola) de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d'autres violences ayant entraîné la mort. Elle aurait dissimulé le corps dans la caisse", avait relaté à l'époque dans un communiqué la procureure de Paris Laure Beccuau. L'autopsie a révélé que Lola est morte asphyxiée. Son corps présentait de "multiples autres lésions", notamment au niveau du cou, mais pas "de lésion traumatique de la sphère sexuelle".

A l'issue de sa garde à vue, Dahbia Benkired avait été mise en examen et placée en détention provisoire. Un homme, qui a véhiculé Dahbia Benkired avec la caisse et l'a un temps accueillie chez lui, avait été mis en examen pour recel de cadavre. RMC indique que le parquet a requis un non-lieu le concernant, ce que le ministère public n'a pas confirmé dans l'immédiat.