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Caroline Baudry avec AFP / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Une enquête pour viol et homicide a été ouverte à Paris après le meurtre de la jeune étudiante Philippine, dont le suspect, interpellé mardi en Suisse, est un Marocain visé par une obligation de quitter le territoire territoire comme le révélait Europe 1 mardi soir.

Un juge d'instruction est chargé depuis mardi de l'enquête ouverte notamment pour homicide et viol concernant la mort à Paris de la jeune étudiante Philippine, et pour laquelle un suspect a été arrêté mardi soir en Suisse, a indiqué le parquet de Paris mercredi. L'information judiciaire porte notamment sur les infractions de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, viol, vol et escroquerie, le tout en état de récidive légale.

"Les autorités judiciaires françaises vont adresser une demande d'extradition aux autorités judiciaires suisses afin de se voir remettre l'intéressé le plus rapidement possible", a précisé le ministère public.

Les obsèques organisées vendredi à la cathédrale Saint-Louis de Versailles

Le corps de Philippine, une étudiante de 19 ans à l'université de Paris-Dauphine, a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, dans l'ouest parisien, lors d'une battue samedi après-midi. C'est sa famille qui avait signalé sa disparition. L'étudiante avait été vue pour la dernière fois vendredi à l'heure du déjeuner, à l'université située tout près du bois. Ses obsèques seront organisées vendredi à la cathédrale Saint-Louis, selon la mairie de Versailles.

Le ressortissant marocain a été arrêté mardi dans le canton de Genève, en Suisse, "en vertu d'une mesure relevant du droit des étrangers et a ensuite été identifié comme suspecté d'un meurtre commis à Paris", a déclaré à l'AFP la porte-parole du ministère suisse de la Justice. La France a désormais 18 jours pour déposer une demande d'extradition. Il avait été identifié par la brigade criminelle en France grâce notamment à l'exploitation des images de vidéos surveillance d'une banque où il a effectué un retrait avec la carte bancaire dérobée à la victime.

Une condamnation pour viol en 2021

L'information judiciaire, ouverte dès mardi, porte notamment sur les infractions de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, viol, vol et escroquerie, le tout en état de récidive légale. Taha O. avait été condamné en 2021 pour un viol commis en 2019 et avait été libéré, "en fin de peine", en juin, selon le parquet de Paris.

Il n'a pas bénéficié de libération conditionnelle, selon une source judiciaire française, il est sorti à la fin de sa peine, en bénéficiant de réductions automatiques que la loi permettait encore à l'époque de sa condamnation. Il avait été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz.

Le 18 juin, deux jours avant sa sortie de détention, les autorités françaises avaient émis une demande de laissez-passer consulaire au Maroc, mais, selon le Maroc, cette demande n'avait pas été émise par le bon service en France. La Direction générale des étrangers en France (DGEF) transmet finalement aux autorités marocaines le laissez-passer consulaire le 18 juillet.