Avec la tristesse s'ajoute la colère. Après l'arrestation du meurtrier présumé de Philippine, cette étudiante de 19 ans dont le corps a été retrouvé samedi dans le bois de Boulogne, un homme a été interpellé en Suisse et désigné comme le suspect. Il s'agit d'un Marocain de 22 ans, déjà condamné pour viol, libéré grâce aux aménagements de peine. Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
>> LIRE AUSSI - Meurtre de Philippine : les peines de prison sont-elles réellement exécutées en France ?
Un juge autorise sa sortie sous conditions
Entré légalement en France à 17 ans avec un visa touristique, le suspect est rapidement connu de la justice. Quelques mois après son arrivée, il viole une jeune femme dans un bois du Val-d'Oise. Condamné à sept ans de prison, le suspect est libéré en juin dernier, deux ans avant la fin de sa peine théorique. Il est alors inscrit au fichier des délinquants sexuels, sous le coup d'une OQTF et placé dans un centre de rétention administrative à Metz.
S'ensuivent de nombreux allers-retours entre les autorités françaises et marocaines pour décider du sort du criminel. Le 3 septembre dernier, un juge autorise sa sortie sous conditions d'une assignation à résidence dans un hôtel tout près d'Auxerre et d'une obligation de pointage.
>> LIRE AUSSI - INFO EUROPE 1 - Mort de Philippine : le suspect interpellé en Suisse est sous OQTF et a déjà été condamné pour viol
Trois jours plus tard, le Maroc reconnaît son ressortissant et autorise l'expulsion. Mais le suspect est déjà sorti des radars. Il n'a jamais rejoint l'hôtel que lui imposait la justice. Il était inscrit au fichier des personnes recherchées le 19 septembre, la veille du meurtre.