L'homme soupçonné d'avoir blessé au couteau un militaire de l'opération Sentinelle gare de l'Est à Paris lundi soir a été admis en soins psychiatriques, a-t-on appris mardi de source policière. Il a été placé à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P) mardi matin, a précisé cette source.
Une enquête ouverture pour "tentative de meurtre"
Le suspect, âgé de 40 ans, né en République démocratique du Congo et de nationalité française, a très vite été interpellé lundi soir par les autres soldats présents et le militaire blessé a été "évacué conscient vers l'hôpital", avait détaillé une autre source policière après les faits. L'homme était déjà connu dans une affaire de meurtre, pour lequel il avait été déclaré pénalement irresponsable du fait de ses troubles psychiatriques.
Le militaire blessé était mardi matin toujours en observation à l'hôpital, où il devrait rester 48 heures, mais son état ne suscite pas d'inquiétude, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'état-major, le colonel Guillaume Vernet. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative de meurtre" et saisi le deuxième district de la police judiciaire parisienne. "Les circonstances et motivation de l'agression font actuellement l'objet d'investigations", a précisé le parquet lundi soir.
L'homme déjà connu dans une affaire de meurtre
Le mis en cause est déjà connu de la justice, notamment pour un meurtre commis en 2018, affaire pour laquelle il avait été interné en psychiatrie. Il avait à l'époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet-les-Halles, en plein cœur de Paris. Il a par la suite été déclaré irresponsable pénalement en raison d'une abolition du discernement et n'avait donc pas été jugé, selon une décision consultée par l'AFP.
Selon cet arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu'il était atteint d'une "probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu'à actuellement". L'homme, naturalisé français en 2006, selon l'une des sources policières, a également été condamné à deux reprises pour violences sur conjoint.