Marie-Angèle Domèce, 19 ans, disparue en 1988 à la sortie de son foyer pour handicapés à Auxerre. Joanna Parrish, jeune étudiante britannique, retrouvée dans l’Yonne en 1990. Estelle Mouzin, fillette de 9 ans volatilisée à Guermantes en Seine-et-Marne en 2003. Trois affaires dans lesquelles Monique Olivier et Michel Fourniret, décédé en 2021, reconnaissent leur implication.
Le procès de la dernière chance
Mais des zones d’ombre persistent, notamment sur l'emplacement des corps d'Estelle Mouzin et de Marie-Angèle Domèce qui n'ont jamais été retrouvés. Ce procès est donc celui de la dernière chance pour les familles des victimes. Mais pour l’avocat de Monique Olivier, maître Delgenes, il n'y a rien à attendre de sa cliente. Elle a déjà dévoilé tout ce qu'elle savait.
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"Ce n’est pas parce qu’on n’a pas retrouvé les corps qu’il y aurait un mystère caché ou des choses à supposer… on n’a rien à apprendre lors du procès de nouveau, on juge des faits qui sont connus. Monique Olivier, depuis 2005, a toujours répondu aux questions qui lui étaient posées. On a toujours dit qu’elle ne parlait pas, c’est faux. C’est elle qui a fait les aveux". Selon son avocat, ce procès est aussi un moyen pour la complice de l’Ogre des Ardennes de réitérer ses aveux.
Depuis 2018, Monique Olivier, purge une peine de prison à perpétuité pour complicité de quatre meurtres et un viol en réunion, et pour une autre peine de 20 ans pour un cinquième meurtre. À ce jour, le couple a été mis en cause par la justice pour 12 meurtres, mais Michel Fourniret n’en a reconnu que huit.