Le mystère reste entier. Trois jours après la découverte des premiers ossements du petit Émile, à deux kilomètres à peine du Haut-Vernet, où l'enfant a disparu en juillet dernier, les montagnes escarpées n'ont toujours pas livré leurs secrets aux enquêteurs. Alors, une centaine de gendarmes s'active sur le terrain pour trouver le reste du corps du garçonnet.
Trois drones pour reconstituer la scène de crime
Face aux cimes enneigées du massif des trois évêchés, la dizaine d'experts travaillent méthodiquement pour tenter de retrouver d'autres parties du corps d'Emile ou tout autre indice, comme des lambeaux de vêtements qu'il serait surprenant de ne pas retrouver. Deux équipes cynophiles, des anthropologues, des techniciens en investigation criminelle et une unité spécialisée dans la modélisation des scènes sont arrivées lundi dans le hameau.
Parmi eux, le lieutenant Aurélien, de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, a déployé avec son équipe, trois drones. "L'objectif est de fixer la scène pour la maintenir dans les meilleures conditions et garantir le replacement des indices", détaille-t-il.
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Des relevés très précis
"Ces drones permettent dans un premier temps de cartographier de manière très fine l'ensemble de la scène par des prises de clichés pour ensuite reconstituer en 3D et en 2D avec des cartes, des vues en trois dimensions, l'ensemble de la scène. Et on est aussi capable avec ce drone de le positionner dans l'espace au centimètre près grâce à des corrections GPS, pour permettre également de replacer l'ensemble des indices qui sont récoltés", poursuit-il au micro d'Europe 1.
Les recherches s'effectuent sur plusieurs sites dont une zone de moyenne montagne boisée escarpée, située à deux kilomètres seulement de l'immense maison familiale des grands-parents d'Emile.