Nouvelle-Calédonie : un homme jugé lundi après des affrontements qui ont fait un mort

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avec AFP / Crédit photo : THEO ROUBY / AFP
Un homme sera jugé lundi en Nouvelle-Calédonie après une nouvelle flambée de violence sur l'archipel qui a fait un mort et un blessé grave. Il est soupçonné d'avoir blessé un gendarme lors d'affrontements. En tout, onze personnes sont mortes depuis le début des violences il y a trois mois.

Un homme soupçonné d'avoir blessé un gendarme lors d'affrontements en Nouvelle-Calédonie jeudi a été placé en détention et doit être jugé lundi, après une nouvelle flambée de violence sur l'archipel qui a fait un mort et un blessé grave, a annoncé le parquet de Nouméa samedi. Trois enquêtes ont été ouvertes il y a deux jours après des affrontements entre forces de l'ordre et émeutiers lors d'une opération de déblayage d'une route provinciale dans l'est du territoire.

Un homme de 43 ans a été tué et un autre grièvement blessé par des tirs de gendarmes, portant à onze morts le bilan des violences qui endeuillent cet archipel français du pacifique, toujours dans l'impasse après trois mois de troubles.

 

Lors de l'opération, un "escadron de gendarmes mobiles" a été "violemment pris à partie dans leur manœuvre de dégagement de l'axe, en subissant des jets de pierre, des cocktails Molotov et des tirs d'arme à feu" auxquels ils ont "riposté", avait détaillé le procureur de Nouméa, Yves Dupas, dans un communiqué jeudi.

Le mis en cause conteste "sa participation aux faits reprochés"

Un homme de 57 ans, "identifié par les gendarmes comme l'auteur du caillassage", va notamment être jugé pour "violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "participation à un attroupement avec arme (pierres)", a indiqué le procureur samedi. Le mis en cause, qui sera jugé lundi, a été placé en détention provisoire et conteste "sa participation aux faits reprochés", a précisé la même source.

Le parquet a annoncé jeudi avoir "saisi l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) de l'enquête sur les conditions de l'usage des armes par les gendarmes mobiles", notamment "sur les qualifications de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Par ailleurs, le pronostic vital d'une personne touchée par un "tir de riposte des gendarmes mobiles" est toujours engagé et un gendarme mobile blessé par un jet de pierre au visage présente un "traumatisme maxillo-facial important", assorti d'une incapacité totale de travail d'une semaine, a ajouté le procureur.