Le drame avait ému la France entière. Deux noms restent en mémoire : Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider. En 2016, ce couple de policiers avait été assassiné à leur domicile de Magnanville par un terroriste, Larossi Abballa, devant leur petit garçon âgé de 3 ans. Le djihadiste qui se réclamait de Daesh avait été tué par le Raid. Ce lundi, le procès d'un possible complice s'ouvre devant la cour d'assises de Paris.
Un ami d'enfance du terroriste
Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans aujourd’hui, était un ami d’enfance du terroriste abattu. Un homme aussi connu pour sa proximité avec les milieux islamistes. Il est soupçonné de s’être trouvé dans le pavillon du couple de policiers au moment de l’attaque.
Les enquêteurs ont découvert son ADN sur le repose-poignet de l’ordinateur du commandant de police, un ordinateur utilisé par le terroriste pour se filmer, en direct, sur Facebook, lors de son passage à l’acte. Un élément déterminant qui sera contesté par l’avocat de l’accusé, jugeant que cela ne suffit pas à prouver la présence de son client dans la maison.
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"Ils ne sont pas animés par la haine"
Du côté des familles du couple de policiers, l’enjeu de ce procès est de comprendre ce qu’il s’est passé pour pouvoir se reconstruire. "Ils ont une question : pourquoi Jean-Baptiste et Jessica ont été ciblés ? Ils ne sont pas animés par la haine, par ces passions tristes qu’on peut souvent voir dans les procédures comme celles-ci. Il y a aussi ce souci de passer à autre chose", explique Maître Pauline Dufourq, avocate de la famille de Jean-Baptiste Salvaing.
Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, est poursuivi pour "complicité d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique", "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "complicité de séquestration" en relation avec une entreprise terroriste. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son procès durera jusqu'au 10 octobre.