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Procès de Joël Le Scouarnec : près de 300 victimes, 60 avocats... Une audience hors norme qui fera date

Sandrine Prioul, à Vannes (Morbihan) - Mis à jour le . 1 min

C'est à 13 heures ce lundi que s'ouvre, devant la cour criminelle du Morbihan, le procès du plus grand pédocriminel présumé de France. L'ancien chirurgien Joël Le Scouarnec est accusé d'avoir commis des viols et des agressions sexuelles sur 299 victimes, âgées de 11 ans en moyenne. Un procès hors norme, qui fera date.

Les chiffres donnent le tournis et traduisent à eux seuls l'ampleur de ce procès hors norme. L'ancien chirurgien Joël Le Scouarnec, 74 ans, est accusé d'avoir commis viols et agressions sexuelles sur 299 personnes, essentiellement des enfants, parfois très jeunes. Des actes pédophiles qu'il consignait dans des carnets noirs truffés de détails sordides que les victimes découvraient lors de convocations à la gendarmerie. 

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La moyenne d'âge de ces victimes présumées d'agressions sexuelles aggravées, alors qu'elles étaient groggy après une opération chirurgicale, tourne autour de 11 ans. Ce procès a nécessité deux ans de préparation, mobilisé près de trois millions d'euros de budget ainsi que 60 avocats. Il doit s'étendre sur les quatre prochains mois. 

"Le mode opératoire de Joël Le Scouarnec consiste à priver de mémoire ses victimes"

Autant dire que le procès de cet ex-chirurgien ayant exercé dans l'ouest de la France est historique et fera date. Notamment pour la victime défendue par Maître Gwendoline Ténier. "Le mode opératoire de Joël Le Scouarnec consiste à priver de mémoire ses victimes à 300 reprises. Et c'est là toute la spécificité de ce dossier. Tous ces faits-là se sont multipliés dans le temps sans que personne ne stoppe cette course infernale vers un chiffre vertigineux", insiste-t-elle au micro d'Europe 1. 

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Si vertigineux que ce procès porte le label hors norme du ministère de la Justice, explique le substitut général Ronan Le Clerc. "L'intégralité de ces infractions criminelles sont reprochées à un seul homme, ce qui en fait un procès hors normes. C'est une organisation d'un procès où l'on sait que la part de l'affect sera très lourd. Et cette part, il faut que tout le monde soit en capacité de la supporter". Pour la rendre plus supportable, psys, juristes ou encore chiens d'assistance psychologique entoureront ce procès pendant les quatre mois. Le chirurgien viscéral de 74 ans encourt la peine maximale de 20 ans de prison.