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Jean-Baptiste Marty / Crédits photo : Loïc Venance/AFP , modifié à
Cinquième jour pour le procès de trois policiers dans l’affaire Théo. Les fonctionnaires sont poursuivis pour violences aggravées lors d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois, des faits qui remontent à mars 2017. Ce mardi, deux des trois policiers accusés ont été interrogés par la Cour.                                                              

À la barre, l’ancien chef de bord de l’équipage ne cache pas son amertume d’être présent ici, devant un jury d’assises. "C’est un contrôle de routine, sur un point de deal", se justifie l’ancien rugbyman du haut de son mètre 90. "J’ai un individu qui est violent et agressif". Pour lui, Théo Luhaka a voulu se soustraire au contrôle d’identité et l’emploi de la force était nécessaire lors d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois, en mars 2017.

"L’usage de la lacrymogène était-il indispensable ?"

Un avis que ne partage pas la présidente qui interroge le policier : "L’usage de la lacrymogène était-il indispensable ?". L’agent baisse le regard, mais se défend : "J’ai raté mon croche-pied. C’était pour me dégager."

Dans le public, des murmures de protestation se font sentir, quelques figures militantes hostiles à la police comme le producteur Michel Zecler sont présentes. Mais pas de quoi perturber l’homme à la barre qui poursuit : "Dans cette affaire, on a fait notre travail." Mais il finit par regretter son geste et cette violente interpellation pour laquelle il risque 10 ans de prison. L’audience reprend ce mercredi matin avec l’interrogatoire du dernier fonctionnaire, celui à l’origine du coup de matraque.