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Jean-Baptiste Marty / Crédits photo : Bertrand GUAY / AFP
4 ans après l’attentat islamiste coutant la vie à Samuel paty, ce professeur d’histoire-géographie, le procès de 8 personnes s’est ouvert ce matin devant la cour d’assises de Paris. Ils sont suspectés d’avoir aidé, de près ou de loin, Abdullakh Ankhorov, ce fanatique de l’idéologie islamiste à passer à l’acte. 

Une première journée marquée par le rappel des faits par la Cour. Un moment douloureux pour les proches de Samuel Paty présents dans la salle d'audience. 

 

Dans une salle comble, le président évoque l'acharnement meurtrier du terroriste islamiste. D'une voix solennelle, il décrit une scène d'une extrême barbarie : un corps retrouvé couvert de plaies au visage, à l'abdomen, mais surtout une section totale des cervicales. Autrement dit, l'enseignant n'a plus de tête, il est décapité. A l'écoute de cette description, certains proches de Samuel Paty, horrifiés, masquent leur bouche avec leur écharpe.

L'émotion est beaucoup trop forte. Puis le président poursuit : il évoque dans un silence de cathédrale la peur de l'enseignant qui ne sortait plus sans son marteau. Samuel Paty, qui va même jusqu'à demander à ses collègues de le raccompagner chaque soir chez lui. Il se sait menacé, déplore celui qui dirige les débats. Mais malgré ses précautions, il n'échappe pas à son meurtrier.

Un fanatique de l'idéologie islamiste, alors âgé de 20 ans, virulent au collège, renvoyé du lycée. C'est un homme en quête d'une proie, une proie finalement trouvée grâce à l'aide de certains des accusés, dont les liens seront débattus demain lors des interrogatoires de personnalités.