Le verdict du procès de Magnanville approche et l’heure est aux plaidoiries des avocats des parties civiles. Dans le box des accusés, un homme, Mohamed Lamine Aberouz, soupçonné d’avoir été présent au moment de l’attaque au couteau du terroriste Larossi Abballa dans la maison de deux policiers située à Magnanville.
Une condamnation à tout prix
Le ton est donné depuis le premier jour du procès. Thibault de Montbrial, avocat de la famille de la policière assassinée, sera intransigeant avec Mohamed Lamine Aberouz : "Nous avons un accusé qui est un islamiste notoire, avéré, déjà condamné dans un dossier de terrorisme islamiste qui vient plaider contre le dossier, un acquittement, dont je ferai tout pour qu’il ne l’ait pas".
Même son de cloche du côté des membres de la famille de Jean-Baptiste Salvaing qui n’attendent cependant rien du jugement. L’enjeu pour la famille est de se reconstruire et de faire définitivement le deuil à l’issue de ce procès.
L’accusé nie les faits
De son côté, l’accusé continue de nier les faits. Lors de la journée dédiée à son interrogatoire vendredi, Mohamed Lamine Aberouz a martelé, face à la cour peu convaincue, n’avoir "aucune responsabilité dans les agissements de Larossi Abballa". Pour ses avocats, "la société veut un coupable à tout prix". Le verdict est attendu mercredi. L’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.