Le procès des viols de Mazan arrive à bientôt à son terme. Le ministère public a requis lundi la peine maximale, soit 20 ans de réclusion criminelle, contre Dominique Pelicot pour avoir livré son ex-épouse, préalablement sédatée aux anxiolytiques, à 50 hommes âgés de 26 à 74 ans, recrutés sur Internet, à leur domicile. Les réquisitions des 50 coaccusés vont se poursuivre ce mardi.
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Les avocats de la défense regrettent des réquisitions "totalement disproportionnées"
Un haka féministe, puis une veillée au flambeau. Aux portes du tribunal, des affiches "20 ans pour tous" collées un peu partout en ville. Les militantes associatives réclament un délibéré plus sévère que les premières réquisitions. "Un viol, c'est quinze ans et avec les circonstances aggravantes, c'est 20 ans", assure une militante présente sur place. "Il n'y a pas de petit viol, il n'y a pas de viol à moitié prix ou en solde, c'est ridicule. Ce n'est pas parce que Dominique Pelicot n'aura que 20 ans que les autres doivent avoir un rabais."
Et à l'inverse, les avocats de la défense comme Maître Lemaire se disent surpris par la sévérité des peines demandées. "Ce sont des réquisitions totalement disproportionnées", juge-t-il. "Je crains la suite puisque, pour la plupart d'entre eux, le parquet reconnaît que ce sont soit des tentatives, soit des faits où il n'y a pas de pénétration. Ce seraient donc des atteintes sexuelles ou des agressions sexuelles. Requérir dix ans, c'est absolument ahurissant."
Calme et attentive, Gisèle Pelicot s'est contentée de ces quelques mots "Que justice soit faite !" Et dans leurs demandes de peines, les avocats généraux semblent prendre en compte des éléments comme la reconnaissance ou bien la négation des faits de viols commis sur Gisèle Pelicot.