Procès Le Scouarnec : sa nièce décrit les failles qui ont permis au chirurgien de poursuivre ses crimes pédophiles
À la barre lors du procès de Joël Le Scouarnec, jugé pour près de 300 viols et agressions sexuelles, sa nièce Alexandra a décrit les failles qui ont permis pendant près de 30 ans à l'ancien chirurgien de commettre ses innombrables crimes.
"Ce n'est pas facile d'être la première de ce genre de liste". À la barre, Alexandra, nièce de Joël Le Scouarnec, est la première victime de l'ancien chirurgien jugé pour près de 300 viols et agressions sexuelles.
Un cauchemar sans fin
Entendue comme témoin, elle égraine ses tentatives de faire exploser la vérité. Des cris sourds, depuis les attouchements subis dès ses 5 ans en 1982, jusqu'au soir où l'adolescente a réussi à se barricader pour éviter un énième viol.
Il y a eu la peur que le pédocriminel s'en prenne à sa propre petite-fille. Alors Alexandra est intervenue, mais sa tante, ex-femme de Joël Le Scouarnec, a tout fait pour étouffer l'affaire. Un cauchemar sans fin pour cette femme d'aujourd'hui 47 ans, qui très tôt a eu la certitude qu'il ne se contentait pas que d'elle.
Si cette dernière a observé, pleine d'espoir, le FBI mettre la main sur les images pédopornographiques de son oncle en 2004, il a fallu encore patienter 13 ans pour mettre fin à l'horreur. Son arrestation en 2017 a été vécue comme "un soulagement", raconte la nièce. Puis est venue la honte, la culpabilité qu'il s'en soit sorti pendant 30 ans.