Comment fonctionne la «cellule Émile», chargée d'enquêter sur la mort du petit garçon ?

Les gardes à vue des quatre personnes interpellées mardi ont pris fin ce jeudi. Dans le même temps, une quinzaine de gendarmes continuent de travailler continuellement sur l'affaire. Une cellule assistée de spécialistes du comportement criminel.
La garde à vue du grand-père d'Emile, tout comme les trois autres, s'est achevée ce jeudi, sans poursuites. Mais ces gardes à vue ont été minutieusement préparées par les gendarmes, au sein d’un groupe d’enquêteurs bien particulier.
Tous les jours, à n'importe quelle heure
Ce n'est pas moins d'une quinzaine de gendarmes, tous officiers de police judiciaire, qui sont regroupés au sein d’une cellule, renommée la "cellule Emile". Cette dernière fonctionne 24H/24, 7J/7 depuis vingt mois. Ces enquêteurs sont exclusivement dédiés à cette affaire, dont ils sont les chefs d’orchestre. Relevés d’ADN, stratégie d’interrogatoire, écoutes téléphoniques, la "cellule Emile" s’appuie sur les experts gendarmes de Pontoise.
C’est dans cette base arrière du Val-d’Oise que les spécialistes font parler les indices prélevés dans l’enquête, que ce soient les ossements du petit garçon ou la terre de la jardinière saisie. Des éléments objectifs, scientifiques qui sont ensuite confrontés à l’emploi du temps des uns et des autres, ou encore à leurs déclarations.
La cellule est aussi assistée de spécialistes du comportement criminel. Ces derniers peuvent repérer pendant les auditions le moindre sourcillement ou tic du langage d’un suspect qui pourrait orienter le dossier sur telle ou telle piste. La patience est leur principal atout, et le moindre petit mensonge ne leur échappera pas.