C'est l'épilogue d'un procès sous haute sécurité. Celui de l'ancien braqueur multirécidiviste Redoine Faïd, jugé pour son évasion spectaculaire, en hélicoptère, de la prison de Réau en Seine-et-Marne le 1er juillet 2018. L'accusé comparait aux côtés de 11 autres personnes, soupçonnées de l'avoir assisté dans cette fuite. Le ministère public a requis 22 ans de réclusion criminelle à son encontre.
Dans son box, Redoine Faïd savoure les derniers jours de son procès, la seule parenthèse dans sa vie de détenu. L'homme de 51 ans, crâne chauve, sourcils épais, sans une ride et à la carrure athlétique plaisante régulièrement avec ses avocats et observe le public. L'accusé en profite jusqu'au bout avant de retourner en prison et de retomber dans l'oubli. Dure épreuve pour celui qui aime, par-dessus tout, être au centre de l'attention.
La défense plaide la "belle évasion" de Redoine Faïd
Et l’ancien braqueur sait qu’il va vite être oublié, au regard de la peine requise par l'accusation contre celui que l'on surnomme "l'écrivain" depuis les publications de ses écrits dans lesquels il raconte son passé de bandit. De son côté, la défense évoque la "belle évasion" de Redoine Faïd, sans "coup de feu", ni la moindre "goutte de sang". Évoquant ainsi une peine démesurée qui n'a pour seul objectif de ne jamais le faire sortir de prison.
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"Tirer au lance-roquette sur un mirador, ce n'est pas la même chose que de monter dans un hélicoptère", a-t-elle clamé avec colère devant la juge, vendredi dernier. Les accusés doivent dire leurs derniers mots ce lundi matin, avant un verdict attendu mercredi.