La Fédération française de rugby a assigné en justice son ancien équipementier Le Coq sportif, lui réclamant 5,3 millions d'euros d'impayés, a déclaré mercredi à l'AFP le président de la FFR, Florian Grill. "Ils nous doivent 5,3 millions d'euros au titre de contrat de sponsoring, de royalties non réglées, d'intérêts de retard", a expliqué Florian Grill.
Les représentants de la société sont convoqués le 27 septembre devant le Tribunal de Commerce de Paris. "On a fait plusieurs plans d'apurement de la dette du Coq sportif", a ajouté le patron de la FFR. "Aucun de ces plans n'a été respecté et on arrive à un moment où on les assigne en liquidation judiciaire. S'ils veulent sortir de la liquidation judiciaire, qu'ils nous règlent."
Une marque en difficulté
"Quand on est arrivés à la fédération (en juin 2023, NDLR), on était déjà à plus de 4,6 millions d'impayés", a-t-il détaillé. Sur l'exercice 2023, le chiffre d'affaires du Coq sportif a fondu de 20 millions d'euros à 121,442 millions d'euros, associé à une perte de plus de 28,25 millions d'euros que la maison-mère, Airesis, a imputé à un repositionnement dans le secteur des chaussures. Airesis a affiché une perte de 36 millions de francs suisses (37 millions d'euros) en 2023.
En mai, Le Coq sportif a bénéficié d'un prêt de 2,9 millions d'euros du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 pour "l'approvisionnement des équipements sportifs" pour la compétition, avait indiqué sa maison-mère dans un rapport financier révélé par le quotidien L'Équipe.
"On a eu beaucoup de peine avec la chaussure les trois dernières années, ce qui a engendré des difficultés, des résultats un peu négatifs", a reconnu mercredi sur BFM Business Marc-Henri Beausire, le PDG du Coq sportif.
"Aujourd'hui, toutes ces catégories fonctionnent extrêmement bien", a ajouté le dirigeant suisse, expliquant avoir une croissance sur le textile de 20 à 30% depuis les Jeux. "Qu'on attend même plus forte en 2025".