Qui se cache derrière ces attaques ? Les graves perturbations qui affectent ce vendredi matin les réseaux des trains à grande vitesse Atlantique, Nord et Est de la SNCF sont le fruit d'actes de "sabotage" manifestement coordonnés, a expliqué une source proche du dossier.
Plus tôt dans la journée, le parquet de Paris s'est saisi et a ouvert une enquête sur l'ensemble des dégradations volontaires. L'attaque était préparée, explique Arnaud Aymé, spécialiste dans le secteur du transport. "Ces attaques, on peut assez facilement imaginer qu'elles soient l'œuvre de criminels professionnels, puisque tout d'abord ces points du réseau ferré où il y a des alimentations électriques mais aussi des équipements de signalisation ne sont pas du tout facile à trouver", détaille-t-il.
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Crime organisé ?
"Et puis la SNCF, évidemment, sécurise ces endroits-là avec des barrières, des barbelés, des alarmes, des caméras. Donc tout un ensemble de moyens qui évitent que ces lieux soient attaqués par des amateurs. Donc là, on est très probablement en face de professionnels qui se sont organisés et se sont synchronisés en amont", complète l'expert.
Depuis la cellule de crise au ministère des Transports, le Premier ministre Gabriel Attal a appelé "chacun à la prudence" alors que "l'enquête démarre", assurant ne pas pouvoir en "dire davantage sur les auteurs, les motivations" dans l'immédiat.
Jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle encourus
L'enquête est ouverte par la Junalco, a Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, concerne notamment la détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits, a précisé Laure Beccuau, procureure de la République, dans un communiqué.
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L'enquête est également ouverte pour dégradations et tentatives de dégradations par moyen dangereux en bande organisée, des crimes faisant encourir vingt ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d'amende, a précisé la magistrate. La Sous-direction antiterroriste a été désignée comme service coordinateur, a précisé le parquet, ajoutant que la Direction générale de la police nationale et la Direction générale de la gendarmerie nationale étaient également saisies.
L'enquête est menée pour chaque lieu de commission des faits par les sections de recherche des gendarmerie concernées. Il s'agit de celle de Lille, Dijon, Orléans et Nancy, a-t-on précisé à la gendarmerie nationale.