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Un schizophrène condamné à 18 mois de prison ferme pour avoir déclenché un incendie

Europe 1 avec AFP . 1 min
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Justice (Illustration)
© Europe 1

Le tribunal correctionnel de Narbonne a condamné, ce lundi, un souffrant de schizophrénie et "fasciné par le feu" à 18 mois de prison ferme pour avoir provoqué accidentellement un incendie ayant notamment détruit une maison en 2024. À l'audience, cet homme de 48 ans a déclaré qu'il cherchait à se faire à manger quand il a provoqué l'incendie.

Un homme souffrant de schizophrénie et "fasciné par le feu" a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Narbonne à 18 mois de prison ferme pour avoir provoqué accidentellement un incendie ayant notamment détruit une maison en 2024. La question de la responsabilité pénale du prévenu a été au centre des débats lors du procès.

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À l'audience, cet homme de 48 ans a déclaré qu'il cherchait à se faire à manger quand il a provoqué l'incendie, qui a brûlé 70 hectares de végétation près de Narbonne le 10 septembre dernier. Le feu, attisé par le vent dans un territoire frappé par la sècheresse, a détruit une maison et endommagé quatre autres habitations, sans faire de victime.

"Quatre expertises psychiatriques"

"Nous avons diligenté pas moins de quatre expertises psychiatriques sur des temps différés pour (...) savoir s'il pouvait être retenu responsable pénalement", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous. Il avait "une vraie lucidité sur sa pathologie et il se mettait volontairement en rupture de soins quand il allait bien, alors qu'il savait être un danger quand il était dans cette situation", a-t-il dit, précisant qu'une "fascination pour le feu" avait aussi été mise en évidence.

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"On lui reproche des faits accidentels (...) par la violation préalable de certaines obligations de prudence et de sécurité", a encore estimé Eric Camous. La défense du prévenu conteste cette analyse. "Le problème, c'est qu'il a été expertisé trois mois après (...) On voit un homme aujourd'hui qui est cohérent, qui est soigné, qui se comporte normalement à l'audience (...) Il n'était sans doute pas le même le jour de l'incendie", a déclaré à l'AFP son avocate, Emmanuelle Mandrou. Le tribunal correctionnel de Narbonne a fixé la condamnation à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis probatoire, avec un maintien en détention.