XV de France : que risquent Oscar Jegou et Hugo Auradou, accusés d'agression sexuelle en Argentine

© LUIS ROBAYO / AFP
  • Copié
William Molinié / Crédit photo : LUIS ROBAYO / AFP
Les deux rugbymen du XV de France Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été transférés mercredi à Mendoza, dans l'ouest de l'Argentine, où ils ont été accusés par une femme d'agression sexuelle. Les faits se seraient déroulés samedi soir après le test-match des Bleus face aux Pumas. Les deux joueurs risquent gros.

Les accusations sont graves et les deux joueurs ne sont qu'au début d'un long parcours judiciaire. Les rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été accusés d'agression sexuelle par une jeune femme à Mendoza, dans l'ouest de l'Argentine. Les faits se seraient déroulés dans la nuit de samedi à dimanche dernier, dans la foulée du match du XV de France contre les Pumas

En droit français, ces accusations correspondent à des faits allant de l’agression sexuelle jusqu’au viol aggravé en réunion. La procureure générale de Mendoza a réclamé la détention provisoire et l'incarcération peut aller jusqu'à deux ans, renouvelable d'un an supplémentaire, avant un éventuel procès à l'issue duquel les peines pourraient être plus lourdes, en tout cas sur le papier. 

Pas d'extradition possible 

"Le code pénal argentin prévoit le délit d'abus sexuel à plusieurs degrés de gravité. Ici, on a un premier degré parce qu'il y a eu ce que le code 'rapport charnel' mais avec un facteur aggravant dans ce cas : ce rapport aurait été commis par plus d'une personne : c'est une infraction qui peut être passible de 8 ans à 20 ans de prison", éclaire Victoria Alvarez, avocate au barreau de Paris et de Buenos Aires.

Par ailleurs, en cas de condamnation définitive, les deux Français ne pourraient pas compter sur une éventuelle extradition. Si des accords existent, l'Argentine ne les applique pas en raison de la possibilité donnée au président français de gracier n’importe quel justiciable incarcéré sur le territoire. Selon les premiers éléments, la déclaration de la victime - qui dit avoir été emmenée à l'hôtel des Bleus avant d'être agressée sexuellement - coïncide avec les premiers examens médicaux.