1666, année diabolique chez le romancier Jean d'Aillon
Entre roman historique et policier, Jean d'Aillon plante le décor en 1666, en Angleterre. Alors que Londres part en flammes, un notaire français, enquêteur à ses heures, suit les traces d'un saphir disparu.
Ancien statisticien devenu maître du polar historique, Jean d'Aillon sort Le Grand incendie, son 17e roman, qui met en scène Louis Fronsac, notaire à Paris, mais grand enquêteur à ses heures. L'intrigue tourne autour de la disparition d'un saphir d'une valeur inestimable qui appartenait à la famille royale d'Angleterre. Invité samedi dans l'émission La voix est livre , le romancier a expliqué que la date de l'action, 1666, était d'une importance capitale.
"L'année du démon"...et du grand incendie. En 1666, le climat est complexe Outre-Manche. "L’Angleterre a subi toute une série de soubresauts", à commencer par "la République de Cromwell une quinzaine d’années avant. On a coupé la tête de Charles Ier. Ensuite, les puritains et des sectes évangéliques sont venues au pouvoir. Tout ça va s’écrouler à la mort de Cromwell. Charles II va revenir, c’est la Restauration", dépeint le romancier. "Et ce 666, pour beaucoup, c’est l’année du diable, du démon, de la bête, et il va se produire un événement épouvantable : la ville de Londres va brûler entièrement, sauf la partie autour de Westminster."
1666. La France vient de déclarer la guerre à l’Angleterre. Aussi Louis Fronsac est-il surpris quand une éminence grise de Londres lui demande de retrouver un joyau appartenant aux Stuart. Doit-il accepter ? Est-ce un piège tendu par ses multiples ennemis ? 15 mars, chez PLON pic.twitter.com/xPK9qMWIw8
— Jean d'Aillon (@aillon) 18 février 2018
450 pages, rebondissements et personnages. L’événement est inouï pour les Britanniques. Et dans ce contexte chaotique, la France entre, qui plus est, en guerre contre l'Angleterre, mais c'est une guerre étrange, "une sorte de grande partie diplomatique", décrit l'auteur. "Il y a des personnages dans l’ombre qui organisent tout ça et c’est contre eux que Louis Fronsac va se retrouver." En 450 pages et quasi autant de rebondissements, le lecteur croise une galerie importante de personnages qui s'intègrent à la véritable trame historique. Et tout en suivant une intrigue policière, les anecdotes d'époque défilent, comme le fait de savoir que l'on commence alors à boire du thé chez les Anglais, "une nouvelle boisson" importée de Chine.